De nos jours, de nombreuses organisations se mobilisent contre la fast fashion, un modèle qui encourage la production et la consommation rapide de vêtements à bas coût, au détriment de l’environnement. Ce système, responsable de gaspillage et de pollution, est de plus en plus critiqué. À l’image de Woolmark, experte en laine, qui a lancé une nouvelle campagne aussi engagée que créative pour promouvoir des alternatives plus durables et responsables dans l’industrie de la mode.
Fondée en 1964, son engagement en faveur de l’utilisation de textiles naturels l’a conduite à lancer la campagne “Wear Wool, Not Waste” (comprenez, “Portez de la laine, pas du gaspillage”). Pensée avec l’agence 20(Something), cette campagne prend la forme d’un film apocalyptique comparant la fast fashion à une invasion de zombies pour sensibiliser le public à l’impact environnemental de la consommation de vêtements jetables et synthétiques.
Ce film d’une minute, inspiré par l’adaptation en série du jeu vidéo apocalyptique The Last of Us, met en scène des personnes attaquées en masse par une horde de zombies, qui sont en réalité des vêtements en matière synthétique. Une métaphore visuelle bien pensée qui rappelle l’impossibilité de se débarrasser des zombies, tout comme les vêtements jetables qui perdurent bien plus longtemps qu’on ne l’imagine.
À travers cette initiative originale, Woolmark cherche à sensibiliser le public à l’impact environnemental des matières synthétiques et à favoriser l’utilisation de la laine, qui est une fibre biodégradable et recyclable. Selon un rapport de 2021 de la Changing Markets Foundation, les vêtements synthétiques représenteront environ 73 % de la production mondiale de fibres d’ici 2030, tandis que les produits en polyester pourraient subsister dans les décharges pendant plus de 200 ans.
Les actions contre la fast fashion sont de plus en plus fréquentes. Par exemple, Vestiaire Collective a dévoilé l’année passée des visuels impactants générés par l’intelligence artificielle, représentant des amas de vêtements aux abords de monuments célèbres pour sensibiliser à la surconsommation.