Après avoir bouleversé le marché du transport urbain, Uber prépare une nouvelle offensive… sur les rails. L’entreprise américaine s’associe à la start-up britannique Gemini Trains pour lancer « Uber Trains » : une flotte de trains grande vitesse qui relierait Londres à Paris, Bruxelles et Lille à partir de 2029.
Le projet se distingue d’emblée par un choix stratégique : installer son hub principal non pas à Saint-Pancras, gare londonienne déjà saturée, mais à Stratford International, dans l’est de Londres. Une décision qui permettrait de fluidifier le trafic tout en s’appuyant sur d’excellentes connexions locales, notamment grâce à la récente Elizabeth Line. Des arrêts intermédiaires sont également prévus à Lille et à Ebbsfleet, dans le Kent, une gare délaissée par Eurostar depuis plusieurs années.

Au total, dix rotations quotidiennes devraient relier la capitale britannique au continent, avec une extension envisagée vers l’Allemagne et notamment Cologne. Une initiative qui pourrait bien mettre fin au monopole historique d’Eurostar sous la Manche.
Une bataille transmanche inédite
Uber ne sera pas seul dans cette conquête des rails. D’autres acteurs sont déjà positionnés : Evolyn, soutenu par Trenitalia, vise un lancement dès 2026, tandis que Virgin Trains ambitionne de se lancer à l’horizon 2030. Cette multiplication d’offres pourrait enfin offrir aux voyageurs une alternative crédible à Eurostar, dont les tarifs dépassent fréquemment les 200 euros pour un aller-retour Londres-Paris.
Mais le défi est de taille. Gemini Trains doit encore boucler un financement conséquent et trouver des constructeurs capables de livrer de nouvelles rames à temps. Or, les carnets de commandes d’Alstom, fournisseur de TGV, sont déjà saturés.
Une intégration totale dans l’appli Uber
L’autre atout de ce projet réside dans son approche numérique. Les billets “Uber Trains” devraient être disponibles directement dans l’application Uber, déjà utilisée par des millions d’utilisateurs pour commander un VTC, un vélo ou un trajet en ferry. Cette logique de “super-app” multimodale s’inscrit dans la stratégie d’expansion de la marque, qui a déjà noué des partenariats avec des opérateurs ferroviaires en Espagne et au Royaume-Uni.
L’idée ? Centraliser tous les modes de transport dans une seule interface, séduisant ainsi une clientèle à la recherche de simplicité et de flexibilité.
Le rail européen entre dans une nouvelle ère
Avec l’arrivée annoncée de plusieurs opérateurs sur le marché transmanche, une véritable révolution se prépare. Pour les voyageurs, cela pourrait signifier des prix plus compétitifs, des options plus nombreuses et une expérience plus fluide. Reste à savoir si Uber et Gemini réussiront à transformer l’effet d’annonce en réalité d’ici 2029.
Et dans dans la continuité des inonvations de Uber, (re)découvrez l’option “Uber by Women” dévoilée par l’application, pour commander un trajet avec une conductrice, visant à améliorer la sécurité des passagères.

Ouf!! Ça fera les pieds à Eurostar avec ses tarifs inacceptables allant parfois jusqu’à 400e! Une honte !