Voici à quoi pourraient ressembler les influenceurs en 2050

Peau abîmée, menton pointu, dos voûté, cheveux clairsemés… Le portrait est volontairement grotesque, mais terriblement efficace. Baptisée « Ava », cette mannequin virtuelle imaginée par le site Casino.org représente à quoi pourraient ressembler les influenceurs dans 25 ans si leurs habitudes actuelles ne changent pas. Une projection volontairement anxiogène, pensée pour créer le buzz… et ça fonctionne.

Car derrière cette campagne aussi absurde qu’inquiétante se cache un objectif bien rodé : faire parler. À l’instar d’autres coups marketing du même genre, comme Emma, l’employée de bureau du futur, ou encore Graham, le corps humain censé survivre à un accident de voiture, cette opération capitalise sur la viralité d’une projection choc pour relancer une discussion culturelle. Et ça prend : entre l’excès des standards de beauté, la surcharge de contenus et l’hyper-connexion permanente, Ava devient un miroir déformant de la société du scroll infini.

Ava : un monstre des réseaux sociaux pour provoquer un électrochoc

Ava n’est pas née par hasard. Avec ses cernes creusés, sa posture cassée, sa peau marquée par les LED et les produits cosmétiques, elle incarne les dérives physiques et mentales d’un métier qui fait rêver… mais qui use. Toutes ses caractéristiques sont basées sur des recherches médicales : fatigue chronique, syndrome du “text neck”, alopécie de traction, vieillissement accéléré par la lumière bleue. Une somme de symptômes bien réels, synthétisés ici dans une version presque dystopique.

Le message est simple : à force de chasser les algorithmes, les partenariats et la perfection visuelle, les influenceurs risquent de se déconnecter de leur propre corps. Une alerte pas si éloignée de ce que vivent déjà certains créateurs de contenu, en burnout ou en quête de déconnexion. En exagérant les traits, la campagne cherche surtout à générer une prise de conscience… ou du moins, un bon vieux débat sur les réseaux.

Ava, l’influenceuse du futur modélisée pour 2050

Une stratégie bien rodée pour capter l’attention (et les relais médias)

Ce n’est pas la première fois qu’un organisme utilise la projection physique pour faire passer un message : en 2016, la sculpture « Graham » conçue pour sensibiliser à la sécurité routière avait déjà marqué les esprits. Depuis, d’autres projets similaires ont émergé comme Mindy qui projette à quoi nous devrions ressembler dans 900 ans à cause de la technologie, mêlant futurologie, absurdité et enjeux de société. Leur point commun ? Une forte viralité, nourrie par l’effet « malaise » qu’ils déclenchent… et leur capacité à rebondir dans les médias.

Ici, Casino.org (un site de jeux en ligne) ne cache pas ses intentions : créer le contenu parfait pour faire parler de lui à moindres frais. Et ça marche : des dizaines de médias relaient déjà Ava, sans parler de l’écho visuel qu’elle génère sur TikTok, Instagram ou X (ex-Twitter). Un coup marketing presque classique, mais qui continue de faire mouche dès qu’il touche à des sujets aussi sensibles que les normes de beauté, le corps ou les dérives numériques.

Une posture voûtée, les épaules arrondies et la tête penchée vers l’avant… L’usage prolongé du smartphone, les longues poses sous les éclairages et les heures passées à fixer un écran finissent par remodeler l’alignement naturel du corps. Peu à peu, cette inclinaison devient permanente et s’accompagne souvent de douleurs cervicales chroniques.

Une critique masquée de la culture de la performance

Au-delà de la blague ou de la caricature, Ava pose une vraie question : jusqu’où va-t-on pour plaire aux algorithmes ? En exposant une forme de dystopie corporelle, cette création interroge sur la pression silencieuse qui pèse sur toute une génération d’influenceurs – mais aussi sur les millions de jeunes qui les suivent. Dans cette course à l’attention, l’humain finit parfois par devenir son propre produit.

En définitive, Ava n’est pas seulement une provocation. Elle illustre comment le marketing peut, en forçant le trait, initier une réflexion bien plus large sur l’obsession de la perfection, la dépendance au contenu… et la fragilité d’un système qui valorise l’apparence au détriment de la santé.

Visages gonflés, pommettes hypertrophiées, menton exagérément pointu, texture de peau figée… L’Overfilling Syndrome laisse des traces visibles qui trahissent un recours excessif aux injections. Avec le temps, la migration du produit accentue ces volumes artificiels, créant un visage aux proportions déformées et aux traits figés, loin de l’harmonie naturelle recherchée.
Chevelure clairsemée, tempes dégarnies, zones de calvitie visibles… L’alopécie de traction laisse des marques durables, résultat d’années de coiffures trop serrées ou d’extensions lourdes qui fragilisent les follicules. Sous la tension constante, la ligne frontale recule, les cheveux s’affinent, et la perte peut devenir irréversible, altérant durablement l’harmonie naturelle de la chevelure.
Teint irrégulier, zones d’hyperpigmentation, rougeurs persistantes… Les couches répétées de maquillage, les changements fréquents de produits et l’exposition prolongée aux lumières LED marquent la peau. Peu à peu, apparaissent des taches, des ridules et une inflammation chronique qui altèrent l’éclat naturel et uniformité du visage.

S’abonner
Notifier de
guest

1 Commentaire
Newest
Oldest Most Voted
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
Ada
Ada
7 heures il y a

Et linflucenceur du futur, on en parle ?