À Londres, plus de 3220 personnes ont été répertoriées comme sans-abri et n’ont ainsi pas accès à des sources électriques. Un problème majeur qui les empêche notamment de recharger leur téléphone, dont ils peuvent avoir besoin pour des demandes administratives, financières ou familiales.
Le designer britannique Luke Talbot a alors mis au point un chargeur de téléphone original qui peut se connecter aux vélos de location Santander mis à disposition par les transports londoniens, pour le recharger gratuitement.
Intitulé MyPowerbank, l’ingénieux dispositif pourrait être une petite révolution et une aide cruciale au quotidien pour les personnes sans-abri. En effet, le petit boîtier imprimé en 3D, se fixe rapidement sur les vélos et peut ainsi recharger les appareils en ne faisant bouger que la roue arrière en pédalant à reculons.
Cette action va alors produire de l’électricité et alimenter la batterie à l’intérieur de l’appareil comme une dynamo. D’après son créateur, 25 minutes de pédalage suffisent à charger intégralement un téléphone. Avec une flotte de vélos libre-service qui recense environ 800 stations dans toute la ville, ses détenteurs peuvent recharger aisément leur batterie, sans nécessairement louer de vélo.
Après l’avoir présenté lors du London Design Festival, il espère aujourd’hui, pouvoir fabriquer les appareils grâce au soutien d’une association et les distribuer gratuitement aux personnes qui en ont besoin. Une initiative maligne et bienveillante qui a vu le jour à la suite d’une étude menée par le créatif pour trouver un moyen de hacker les infrastructures des villes, parfois pensées pour compliquer le quotidien des personnes sans domicile.
Dernièrement c’est le groupe bancaire HSCB qui avait dévoilé une campagne de sensibilisation sur le sort des sans-abri avec un mur d’escalade qui n’en finissait plus.