L’idée créative en un clin d’œil

  • Au Québec, une campagne gouvernementale imaginée avec Sid Lee matérialise le poids réel des préjugés sur la pauvreté à travers une veste de 18 kilos, chaque lest représentant un jugement courant.
  • Exposée dans l’espace public et portée par des citoyens et créateurs de contenu, la veste transforme une idée abstraite en expérience physique et émotionnelle, impossible à ignorer.
  • Appuyée par des chiffres frappants, l’initiative rappelle que ces préjugés sont un fardeau supplémentaire pour les personnes en situation de pauvreté, et invite chacun à commencer par en laisser tomber au moins un.

Les préjugés sont souvent invisibles, mais leurs effets sont bien réels. Au Québec, une personne sur deux admet entretenir des idées préconçues envers les personnes en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale. Des jugements qui, mis bout à bout, deviennent un véritable fardeau pour celles et ceux qui les subissent au quotidien.

Pour sensibiliser le grand public à cette réalité, le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, accompagné de l’agence Sid Lee, dévoile une campagne gouvernementale aussi simple que percutante. Son nom : « Le poids des préjugés, c’est lourd à porter », une initiative qui transforme une idée abstraite en expérience physique et émotionnelle.

Besoin d'une
agence créative ?

  • Stratégie / Campagne 360°
  • Accompagnement social media
  • Activation virale
  • Visibilité garantie
Découvrir l’agence

Une veste pour matérialiser l’invisible

Au cœur de la campagne, une veste de plus de 18 kilos, lestée de sacs remplis de sable. Sur chacun d’eux, un préjugé courant inscrit noir sur blanc : « ils n’ont qu’à travailler », « ils gèrent mal leur argent », « ils manquent de volonté ». Chaque poids représente un jugement identifié lors d’un sondage mené auprès de la population québécoise.

Cette veste devient ainsi une métaphore concrète du fardeau que portent les personnes en situation de pauvreté. Un poids supplémentaire, qui s’ajoute à des réalités déjà complexes et fragilise encore davantage leur parcours vers l’inclusion sociale et économique.

Une installation urbaine et une expérience à vivre

Pour ancrer le message dans le réel, la veste est exposée dans une vitrine en plein cœur de Montréal, au 1494, rue Ontario Est. Placée dans un décor volontairement sobre, loin des codes publicitaires traditionnels, elle interpelle les passants dans leur quotidien. Une balance installée au-dessus de l’installation affiche le poids exact des préjugés, renforçant l’impact visuel.

La campagne se prolonge en ligne avec une vidéo de sensibilisation dans laquelle des personnes enfilent la veste et réagissent en direct à sa lourdeur. Des créateur·rices de contenu ont également été invité·es à porter la veste dans leur quotidien ou à retirer symboliquement un poids, affirmant ainsi leur volonté de laisser tomber un préjugé.

Un message de société porté par les chiffres

Au-delà de l’objet, la campagne s’appuie sur des données parlantes. Le sondage réalisé en 2025 révèle que près d’une personne sur trois croit encore que les personnes en situation de pauvreté « n’ont qu’à travailler pour s’en sortir » ou « manquent de compétences parentales ». Plus du tiers des répondant·es déclarent pourtant avoir déjà été confronté·es personnellement à la pauvreté ou aux préjugés qui l’accompagnent.

En donnant corps à ces jugements, « Le poids des préjugés » invite chacun à prendre conscience de leur impact et à regarder au-delà des idées reçues. Car reconnaître ce poids, c’est déjà commencer à le faire tomber et contribuer à une société plus inclusive, plus juste et plus humaine.

Nos amis Québécois avaient déjà eu une idée de campagne brillante avec cette sensibilisation qui utilisait des « vestes fantômes » en mémoire des noyés.