Un labrador qui devient un gentil bibliothécaire à lunettes rondes ou un chat tigré qui prend des airs d’ado rebelle en Doc Martens vous semble totalement absurdes ? Et bien, vous pourriez bientôt changer d’avis. À l’aide de l’outil de génération d’images de GPT-4o, les utilisateurs de ChatGPT s’amusent désormais à donner une forme humaine à leurs compagnons à poils, plumes (et parfois écailles). Une nouvelle tendance qui affole les réseaux sociaux entre créativité débordante, portraits bluffants et un soupçon de poésie.
Le principe est simple : il suffit d’envoyer une photo de son animal de compagnie dans ChatGPT, puis de lui poser la question qui change tout : « À quoi ressemblerait mon animal s’il était une personne ? » L’intelligence artificielle analyse l’image et génère une description détaillée du pendant humain de votre compagnon : look, personnalité, attitude… tout y passe. Et avec la nouvelle fonctionnalité d’image, le modèle peut ensuite produire un portrait plus vrai que nature.
Sur Instagram, des comptes comme @chatgptricks ont même partagé des prompts pour pousser l’expérience plus loin, conseillant par exemple de demander à ChatGPT de supprimer les éléments animaux (poils, oreilles) tout en conservant l’essence visuelle et émotionnelle de la créature. Le résultat ? Des personnages aussi crédibles que s’ils sortaient tout droit d’un roman graphique ou d’un film d’auteur.
Une tendance qui dit beaucoup sur notre rapport aux animaux
Pourquoi ce phénomène cartonne-t-il autant ? Parce qu’il coche toutes les cases : il est ludique, attendrissant, surprenant. Et surtout, il joue avec notre fascination bien connue pour l’anthropomorphisme, cette manie de prêter des traits humains aux animaux. Grâce à ChatGPT, cette fantaisie prend vie en un clin d’œil.
Soudain, un lapin un peu peureux devient un poète mélancolique, un golden retriever surexcité prend l’apparence d’un influenceur fan de matcha, et votre chatte qui passe ses journées à juger le monde depuis la fenêtre ? Elle pourrait bien être rédactrice en chef d’un magazine culturel pointu.
Une créativité qui pose aussi quelques questions
Si cette vague de portraits amuse, elle n’est pas sans controverse. En parallèle de cette tendance, d’autres utilisateurs ont détourné le modèle pour générer des images dans le style emblématique de Studio Ghibli, provoquant une nouvelle vague de critiques. Le maître de l’animation Hayao Miyazaki avait déjà exprimé en 2016 son profond rejet de l’art généré par l’IA, qualifiant ces créations de « véritable insulte à la vie ». Une prise de position qui fait écho aux inquiétudes grandissantes du monde artistique face à l’automatisation de la création.
Mais dans le cas de nos compagnons à quatre pattes, l’intention reste légère. Entre fan art virtuel et mini storytelling animalier, la tendance semble avant tout nourrie par la tendresse et l’envie de s’amuser.
Au fond, cette expérience révèle peut-être autant sur nos animaux que sur nous-mêmes. Ce que nous projetons sur leur version humaine est souvent le reflet de notre propre imaginaire, de nos émotions, voire de notre identité. Ce n’est plus seulement un jeu : c’est une nouvelle façon de renforcer le lien avec ceux qui partagent notre quotidien.
Oh mince Danny de Vito est un Carlin en fait
On en a pas fini avec toutes les conneries que l’IA fait faire…