Le street artiste RAST crée des fresques murales animées grâce à des moteurs solaires

Et si l’art urbain pouvait littéralement prendre vie ? C’est le pari fou et brillamment exécuté de RAST, un artiste parisien qui mêle peinture monumentale et ingénierie mécanique. À seulement 32 ans, il est devenu une figure incontournable du muralisme animé, un genre qu’il a contribué à inventer avec ses fresques motorisées. De Créteil aux États-Unis, ses œuvres bougent, respirent et parlent au regard.

RAST, de son vrai nom Julien Ripert, n’a pas choisi entre ses deux passions : la peinture et la mécanique. Après un passage chez Renault en tant qu’ingénieur, il plaque tout pour se consacrer à un projet unique en son genre : créer des peintures murales qui s’animent grâce à des moteurs intégrés.

Quand la mécanique rencontre l’art de rue

Le principe est simple en apparence, mais d’une précision d’orfèvre : chaque fresque intègre des éléments mécaniques (engrenages, bras articulés, ailes battantes) alimentés par des sources d’énergie renouvelable, principalement des panneaux solaires. Résultat : des portraits monumentaux qui bougent à heures fixes, comme un rendez-vous vivant avec le quartier.

Des fresques spectaculaires dans la rue… et dans les cœurs

L’artiste n’aime pas les galeries, il préfère le béton. Son terrain de jeu, ce sont les façades d’immeubles, les murs d’écoles ou les armoires électriques. Depuis 2019, il a réalisé plus de 120 fresques en France, en Italie, aux États-Unis. À chaque fois, il choisit ses modèles parmi les visages rencontrés en voyage, puis compose des portraits puissants, à la texture ultra-dense, trait caractéristique de son style.

À Créteil, il signe la plus grande fresque de Nelson Mandela au monde : 44 mètres de haut, 8 mètres de large, un mois de travail et 7 moteurs embarqués. À Saint-Cyr-l’École, il bat son propre record avec 36 moteurs pour une œuvre abstraite de 10 mètres sur 3. Chacune de ses créations devient un exploit technique, mais surtout un vecteur d’émotion collective.

Un art vivant, engagé et profondément humain

Au-delà de l’effet spectaculaire, ses fresques racontent des histoires. Celle des visages oubliés qu’il immortalise. Celle des habitants de quartiers populaires qu’il côtoie au quotidien. Celle de l’artiste lui-même, en quête d’un art vivant, vibrant, connecté aux gens et à leur environnement.

“Quand je peins une fresque statique, j’ai l’impression qu’elle n’est pas terminée”

RAST

Le mouvement devient pour lui une extension du portrait, un souffle supplémentaire donné à des œuvres déjà chargées d’humanité. Son but ? Toucher les passants, provoquer la rencontre, éveiller les consciences. Et pour en savoir plus sur ses oeuvres (ou même vous les procurer), n’hésitez pas à vous rendre sur sa page Instagram et son site internet.

Et si vous aimez ce type d’art, nous vous invitons à (re)découvrir les incroyables fresques murales du Tbilisi Mural Fest 2024, un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art urbain en Georgie.

Les autres fresques de l’artiste RAST

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