PETA compare poisson et chat dans une pub choc : la Bretagne refuse son affichage

Et si manger du poisson revenait à manger un chat ? C’est la question choc posée par la nouvelle campagne de PETA, à l’occasion de la Journée mondiale pour la fin du spécisme. Prévue pour être affichée dans plusieurs villes bretonnes, la campagne met en scène une poissonnière tenant un poisson… puis un chat, avec un slogan sans détour : « Vous voyez une différence ? Ouvrez les yeux. »

Mais alors que l’opération avait été validée par la régie publicitaire, celle-ci a finalement annulé la diffusion, sans donner de justification officielle. Une décision qui pourrait passer inaperçue… sauf que PETA en a fait un outil stratégique pour provoquer le débat. Car ici, c’est l’interdiction qui devient le message.

Une campagne choc… qui n’a jamais vu le jour

L’objectif initial était de sensibiliser au spécisme — cette logique qui hiérarchise la vie animale selon qu’un animal est perçu comme un compagnon ou comme de la nourriture. Une forme de discrimination silencieuse que PETA entend dénoncer en bousculant les habitudes visuelles et culturelles. D’autant plus dans une région comme la Bretagne, où la pêche fait partie du patrimoine local.

Mais loin de se contenter d’un rejet administratif, l’association transforme cette censure en levier de communication. Grâce à un communiqué bien calibré, elle interpelle les médias et prépare le terrain pour que les réseaux sociaux s’emparent du sujet. En clair : le refus de communiquer devient l’argument de communication.

Une stratégie assumée pour créer la conversation

Ce type de mécanique n’est pas nouveau, mais il reste efficace : proposer un visuel fort, anticiper la réaction, puis amplifier le message en dénonçant la censure. Ce faisant, PETA ne cherche pas forcément à afficher son message dans la rue, mais à installer le débat dans les esprits.

Et le paradoxe est évident : alors que les campagnes publicitaires mettant en scène des animaux morts destinés à la consommation sont omniprésentes, une affiche qui questionne ce rapport est refusée. Une contradiction que PETA exploite pour rappeler que les poissons aussi sont des êtres sensibles, intelligents, capables de souffrir — et qu’ils méritent autant de considération qu’un chien ou un chat.

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