Joyeux : la chaîne de cafés qui emploie des personnes en situation de handicap mental et cognitif

Il n’est pas toujours évident de mener à bien une vie professionnelle lorsque l’on est atteint d’un handicap. Il est plus difficile pour les personnes handicapées de trouver du travail et leur confiance est souvent mise à mal. En France actuellement, un employeur occupant plus de vingt salariés est tenu d’employer des travailleurs handicapés à hauteur de 6% de l’effectif global de l’entreprise. Si l’état a mis en place tout un tas de solutions pour accompagner ces personnes, des entrepreneurs prennent également les choses en main. Yann Bucaille Lanrezac et sa femme, Lydwine, ont ouvert à Paris et Rennes trois cafés-restaurants qui emploient des personnes atteintes de handicap mental ou de troubles cognitifs.

Yann et Lydwine ont nommé leurs cafés Joyeux – en hommage à la détermination et à l’allégresse de leurs employés. Au comptoir, en cuisine ou en salle, ils sont bien décidés à prouver qu’ils sont capables de travailler comme les autres. Encadrés par une équipe d’éducateurs spécialisés, ils sont employés en stages, salariés en CDD ou CDI, ou mis à disposition par les établissements et services d’aide par le travail (Esat). L’entrepreneur a rencontré toute sorte de profils, des personnes pour qui le secteur de la restauration était familier, d’autres pour qui il était inconnu. « Pour sélectionner les employés des cafés de Rennes et de Paris, nous avons avant tout choisi des personnes qui avaient envie de travailler« , explique-t-il.

Tout a commencé en 2012 lorsque Yann et Lydwine s’installent en famille à Dinard, en Bretagne. Leur objectif est alors de lancer un projet associatif innovant : Emeraude Voile Solidaire. Marc Pinta leur construit un catamaran de 18 mètres et l’aventure commence ! En six ans, ils font 475 sorties en mer avec des personnes en souffrance, principalement porteuses d’un handicap mental, mais aussi avec des exclus de la société : malades, hospitalisés, SDF, prisonniers, prostituées, réfugiés. Au total, plus de 7 500 personnes ont navigué à bord de l’Ephata grâce à 70 marins bénévoles.

Yann et Lydwine ont fait de nombreuses rencontres au fil des années. Cette expérience a déclenché en eux une prise de conscience de la précarité professionnelle pour les personnes ayant une déficience intellectuelle et plus particulièrement chez les jeunes qui sortent d’IME – Institut Médico Éducatif. En 2014, à la fin d’une balade en mer, Théo, 20 ans, atteint d’autisme, s’adresse à Yann : « Captain, il paraît que tu es patron, t’as pas un métier pour moi ? » Ainsi naît Café Joyeux. Découvrez les cafés Joyeux et toutes leurs inspirations et leurs projets sur le site web de l’entreprise. Pour aider à l’insertion des personnes en situation de handicap, ce restaurant japonais n’a embauché que des serveuses atteintes de démence ou de la maladie d’Alzheimer.

Crédits : Café Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux
Personnel des Cafés Joyeux
Crédits : Café Joyeux

Imaginé par : Yann et Lydwine Bucaille Lanrezac
Source : Café Joyeux

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