Il est toujours là où on ne l’attend pas. Quelques mois après l’autodestruction de sa toile fraîchement vendue 1,2 million d’euros aux enchères, on retrouve Banksy lors de la 58ème édition de la Biennale de Venise. Le célèbre street artiste s’est passé d’autorisation pour exposer ses peintures à l’huile installées sur des chevalets désuets à deux pas de la Place Saint-Marc. Le revendicateur britannique a baptisé son œuvre “Venice in Oil” et il a laissé sa série de tableaux à la vue des passants pendant des heures avant de se faire déloger par des policiers italiens.
Bien caché derrière son journal, Banksy n’a pas fait dans la demi-mesure. Constituée de plusieurs tableaux, son œuvre forme un tout. Ensemble, ses toiles représentent un imposant paquebot de croisière stationné dans la lagune de Venise où plusieurs gondoles tentent de se frayer un chemin. Objectif : dénoncer le tourisme de masse qui menace la cité des Doges.
Si quelques heures après son installation, l’artiste fait la rencontre de carabiniers avant de se faire déloger de son emplacement faute d’autorisation, Banksy n’a pas choisi le nom de son œuvre par hasard. Un important message politique se cache en réalité derrière Venice in Oil. Celle qu’on peut traduire comme Venise à l’huile fait à la fois référence à l’huile de la peinture utilisée et à celle déversée dans la nature par ce genre d’embarcation. Embarcations qui fragilisent de plus en plus la ville de Venise, bâtie sur pilotis.
Parallèlement à cet événement artistique d’ampleur internationale, un graffiti a été découvert sur un des murs d’une maison vénitienne. L’œuvre a été réalisée au pochoir et représente un enfant vêtu d’un gilet de sauvetage, brandissant une fusée de détresse qui dégage de la fumée rose. Banksy n’a cependant pas (encore ?) revendiqué en être l’auteur. Ainsi, le Britannique critique haut et fort le tourisme de masse et le manque d’humanité des grands dirigeants mondiaux qui ne viennent pas au secours des réfugiés. Et comme nous vous en parlions il y a quelques jours, en ce moment à Venise tout un tas d’artistes se rassemblent pour la Biennale à l’instar de Lorenzo Quinn qui sensibilise au réchauffement climatique.
Imaginé par : Banksy
Source : 20minutes.fr