« Si l’abeille disparaissait du globe, l’humanité n’aurait plus que quatre années à vivre« , tels sont les mots d’Albert Einstein. Aujourd’hui, les abeilles disparaissent et le problème ne semble pas être pris au sérieux. Chaque jour en France, 67 millions d’abeilles meurent. Ces petits insectes pollinisateurs, indispensables à l’équilibre des écosystèmes, sont menacés par les pesticides que nous aspergeons dans nos champs. Si les abeilles disparaissaient, une multitude de plantes ne pourraient plus se reproduire et s’éteindraient. Leur extinction engendrerait la perte de nombreuses espèces animales dont l’Homme se nourrit.
Pour dénoncer l’inaction du gouvernement, le syndicat des apiculteurs de Midi-Pyrénées a décidé de frapper fort à l’occasion de la deuxième journée mondiale de l’abeille ! Le 20 mai, Olivier Fernandez, le président du syndicat, a envoyé des cadavres d’abeilles par courrier à Emmanuel Macron et quelques ministres, accompagnés d’une lettre :
Si les abeilles votaient, sachez que votre électorat disparaîtrait toutes les 24 heures. L’idée est angoissante, non ? Mais pas de panique, elles ne votent pas. Elle ne volent même plus. Non. Leur dernier voyage elles le feront par courrier, dans une petite enveloppe qui leur servira de linceul
Les apiculteurs tirent la sonnette d’alarme et exigent, entre autres, la fin du glyphosate, la destruction des nids de frelons asiatiques, la publication lisible des chiffres des pesticides en France, des aides aux apiculteurs sinistrés et aux agriculteurs bio. Et non, le glyphosate n’est pas encore interdit dans notre pays et le gouvernement a même permis sa réutilisation comme le souligne un passage de la lettre :
Dans ce contexte d’inaction et de surmortalité des abeilles, vous avez même eu l’initiative d’autoriser des dérogations à l’interdiction d’utiliser des insecticides néonicotinoïdes (tueurs d’abeilles), le 7 mai dernier, sur la figue, la noisette et le navet. Nous avons donc décidé de vous envoyer, à chacun, ces abeilles mortes qui s’accumulent chaque jour sur notre territoire. Après tout, elles ne sont plus de notre responsabilité…
Les apiculteurs de Midi-Pyrénées espèrent sincèrement que le gouvernement va prendre conscience du problème et agir grâce à cette lettre au contenu singulier. D’autres acteurs se mobilisent pour sensibiliser sur l’importance des abeilles à l’instar du producteur D’Arbo qui crée des pots de miel pour que les abeilles y forment des ruches ou cette feuille de papier, créée dans le cadre du projet Bee Saving Paper, qui veut protéger ces insectes pollinisateurs.
Imaginé par : Syndicat des apiculteurs de Midi-Pyrénées
Source : positivr.fr (via France 3)