L’idée créative en un clin d’œil
- Après le retrait de sa pub de Noël 100 % IA, McDonald’s Pays-Bas voit la polémique rebondir avec une vidéo parodique signée l’agence All Trades Co, où un personnage généré… critique sa propre publicité.
- Face caméra, cette “actrice IA” démonte sans filtre les limites de la création automatisée : absence d’émotion crédible, esthétique dérangeante et surtout perte totale de contrôle narratif pour la marque.
- En utilisant exactement les mêmes outils que McDonald’s, la parodie transforme le bad buzz en cas d’école créatif, posant une question clé : jusqu’où une marque peut-elle confier son image à l’IA sans se tirer une balle dans le pied ?
La publicité de Noël de McDonald’s Pays-Bas aurait pu rester un simple faux pas créatif lié à l’usage massif de l’intelligence artificielle. Mais quelques jours après son retrait discret de YouTube, l’histoire a pris un tournant inattendu, bien plus embarrassant pour la marque.
Car au lieu de s’éteindre, la polémique a été ravivée par une vidéo parodique redoutablement efficace. Une réponse signée All Trades Co, elle aussi conçue avec de l’IA, dans laquelle l’un des “acteurs” générés pour la pub originale se retourne frontalement… contre McDonald’s.
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Quand un personnage IA prend la parole contre sa propre pub
Dans cette vidéo satirique, All Trades Co imagine qu’un des personnages du film de Noël de McDonald’s sort de son rôle. Face caméra, cette “actrice” générée par intelligence artificielle explique qu’elle n’est pas réelle, qu’elle n’a pas de contrat, et qu’elle peut donc dire absolument ce qu’elle veut.
Le dispositif est simple mais redoutable : retourner l’argument technologique contre la marque elle-même. Là où McDonald’s utilisait l’IA pour produire vite et différemment, la parodie souligne que cette même IA peut aussi devenir incontrôlable, critique et même nuisible pour l’annonceur.
Une satire qui démonte les limites de la création automatisée
Le texte de la vidéo est sans concession. L’“actrice” décrit la publicité comme un amas de visuels dérangeants, d’expressions artificielles et d’effets qui échouent à reproduire une émotion crédible. Elle souligne aussi une réalité dérangeante pour les marques : un personnage IA peut tout aussi bien promouvoir un concurrent, puisqu’il n’existe ni juridiquement, ni humainement.
En utilisant exactement les mêmes outils que McDonald’s, All Trades Co expose les failles créatives, éthiques et stratégiques de la publicité générative. Une démonstration par l’absurde, bien plus marquante que n’importe quel manifeste anti-IA.

Une réponse virale qui transforme un bad buzz en cas d’école
Là où McDonald’s a préféré retirer sa vidéo sans prise de parole forte, la parodie a rapidement circulé dans les cercles créatifs et sur les réseaux professionnels. En quelques heures, elle est devenue un symbole du malaise actuel autour de l’IA dans la publicité.
Ce détournement pose une question centrale : jusqu’où une marque peut-elle déléguer sa narration à une machine sans perdre le contrôle de son image ? En donnant littéralement la parole à un “acteur IA” critique, All Trades Co signe une réponse brillante, ironique et particulièrement cruelle… qui risque de rester bien plus longtemps dans les mémoires que la publicité originale.
McDonald’s n’est pas la seule marque à avoir tenté le 100 % IA pour sa pub de Noël cette année (et à s’en être en partie mordu les doigts). On se souvient notamment que la campagne de Noël de Coca-Cola avait, elle aussi, fait couler beaucoup d’encre au moment de sa sortie.








