Et si on devait littéralement vivre au milieu de ce qu’on jette ? C’est la question que pose le photographe américain Gregg Segal avec sa série « 7 Days of Garbage », un projet aussi esthétique que dérangeant. Le principe : demander à des amis, voisins et familles de conserver leurs ordures pendant une semaine, avant de les photographier allongés au milieu de leurs déchets.

Réalisée en 2014 dans son jardin à Altadena, en Californie, la série transforme les détritus du quotidien en véritables natures mortes contemporaines. Les portraits sont mis en scène dans des décors inspirés de la nature, une forêt, une plage, un étang ou un tapis de neige, comme pour rappeler que nos déchets, eux, finissent toujours quelque part dans l’environnement. Le résultat est saisissant : des images entre beauté et malaise, qui transforment la banalité du gaspillage en miroir de notre mode de vie.

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Quand l’art nous force à regarder nos excès

Avec « 7 Days of Garbage », Gregg Segal documente bien plus qu’un simple volume de déchets : il dresse un portrait social de l’Amérique de la consommation. Certaines familles ont tenté de « trier » ou d’ôter leurs déchets les plus embarrassants avant la photo, d’autres ont joué le jeu jusqu’au bout, exposant sans filtre la trace concrète de leurs habitudes. Le photographe y voit une forme d’archéologie moderne, un témoignage de nos valeurs, de notre confort et de notre dépendance à l’excès.

L’artiste espère que ses clichés serviront d’électrochoc. Car si l’Américain moyen produit près de deux fois plus de déchets qu’il y a soixante ans, cette prise de conscience visuelle pourrait inciter chacun à reconsidérer sa consommation. Entre ironie et lucidité, « 7 Days of Garbage » transforme notre poubelle en œuvre d’art, et nous rappelle que ce que nous jetons en dit beaucoup sur ce que nous sommes.

Et pour aller plus loin dans les sensibilisations créatives à notre mode de consommation, nous vous invitons à découvrir l’idée de Rob Greenfield, alias Mister Green, cet activiste américain qui dénonce la surconsommation en portant sur lui trente jours de déchets.