Et si taper sur un clavier redevenait un geste mécanique, presque nostalgique ? Google Japon réinvente la dactylographie avec le Gboard Dial Version, un clavier expérimental qui troque les touches classiques pour… des cadrans rotatifs façon téléphone des années 60.
Présenté le 1er octobre, clin d’œil au clavier standard à “101 touches”, ce prototype au look rétro-futuriste permet de “composer” ses lettres en tournant de petits disques. Chaque cadran correspond à un ensemble de caractères, et il suffit d’insérer son doigt dans la fente, de le faire tourner, puis de relâcher pour voir s’afficher la lettre à l’écran. Le tout est accompagné du clic mécanique si cher aux nostalgiques des combinés téléphoniques.
Le clavier open-source que tout le monde peut fabriquer
Le plus surprenant ? Ce gadget n’est pas à vendre. Google a mis en ligne tous les fichiers nécessaires (plans, modèles 3D, firmware) pour que chacun puisse l’imprimer et l’assembler chez soi. Une invitation à bricoler son propre clavier rotatif, version minimaliste à un seul cadran ou configuration complète à neuf disques pour les plus patients.
Comme toujours avec ces créations Google, l’objectif n’est pas de remplacer nos outils, mais de rappeler que l’innovation naît souvent du jeu et de la curiosité.
Quand la nostalgie rencontre l’ingénierie
Derrière l’humour, il y a aussi une réflexion : celle du rapport sensoriel à la technologie. En ramenant un geste ancien dans l’ère numérique, Google interroge notre besoin de contact physique, de lenteur, de satisfaction mécanique dans un monde dominé par le tactile et le virtuel. Ce clavier est un paradoxe délicieux, à la fois inutile et fascinant, qui transforme l’acte d’écrire en expérience presque poétique.
Une preuve que la créativité ne s’écrit pas qu’avec des lignes de code
Avec sa série “Gboard Experiments”, Google Japon prouve qu’il est possible de marier innovation technologique et absurdité joyeuse. Ici, chaque création est un petit manifeste pour une tech plus ludique, moins sérieuse, et surtout plus humaine. Le Gboard Dial Version ne fera peut-être pas gagner du temps, mais il rappelle une chose essentielle : même dans l’univers hyper-rationnel de la Silicon Valley, il reste toujours de la place pour l’imagination.
Une création s’inscrit dans la lignée des délires expérimentaux de Google Japan, qui nous avait déjà offert un clavier long d’1,65 mètre ou encore une casquette permettant d’écrire en marchant.
