Il y a quelques mois (en avril dernier), nous vous dévoilions dans un article haut en couleur, les 30 clichés présélectionnés au fameux concours Bird Photographer of the Year 2021. Les résultats étant annoncés courant septembre, les participants ont enfin eu la réponse tant attendue, nous donnant l’occasion de vous présenter les lauréats.
Ce concours international de photographies a pour but de mettre en valeur la beauté des oiseaux et leur diversité. Ouvert à tous, les participants peuvent concourir dans huit catégories en proposant un ou plusieurs clichés. Sélectionné parmi plus de 20 000 participants, le grand gagnant remporte la somme de 5800 € ainsi que du matériel de photographie professionnel.
Durant cette 6ème édition, le premier prix a été remis à Alejandro Prieto pour sa photographie intitulée Bloqué, représentant un Grand Géocoucou face au mur qui sépare les États-Unis et le Mexique. Se démarquant des autres photographies présélectionnées, c’est grâce à l’histoire forte cachée derrière ce cliché que son auteur a remporté le concours.
Cet immense mur a un impact colossal sur la biodiversité au sein de ce désert et représente une réelle menace pour beaucoup d’espèces animales. Sur la photo, l’oiseau apparaît vulnérable face à l’immensité du mur frontalier de Naco en Arizona, ce qui donne une force inestimable à cet instant figé dans le temps.
Si au départ plus de 22 000 photographies ont été reçues, 17 d’entre elles ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Nous vous proposons de découvrir ci-dessous les magnifiques clichés qui ont remporté l’édition 2021 du Bird Photographer et si vous souhaitez en savoir davantage sur ce concours, rendez-vous sur son site officiel.
Lauréat « Bloqué » par Alejandro Prieto
Dans le village de Naco, situé à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, un Grand Géocoucou se retrouve bloqué et semble perplexe face au mur anti-migration. A travers ce cliché, son auteur souligne que ce type d’infrastructures frontalières entrave grandement la biodiversité des animaux et menace leurs habitats naturels.
« Baignoire florale » par Mousam Ray
Les journées d’automne sont généralement chaudes et humides au Bengale où ce petit oiseau, appartenant à la famille des passereaux, en a profité pour s’hydrater et se prélasser dans le pétale de la fleur de bananier. Eclairé par la lueur du coucher de soleil, ce moment est tout simplement saisissant.
« Perdu dans ses pensées » par Kevin Morgans
Face au soleil couchant, un macareux contemple l’horizon avec un air songeur.
« L’art du mouvement » par Nicolas Reusens
Photographié lors d’un voyage en Equateur, le cliché a été rendu possible en combinant deux flashs durant une seule exposition, le tout en mouvement. Après trois tentatives, on perçoit très bien chaque découpage du mouvement de l’oiseau pour atteindre la fleur et le résultat est impressionnant.
« Manchot à jugulaire » par Renato Granieri
Lors d’une croisière en zodiac au cœur de l’Antarctique, un manchot à jugulaire a été aperçu marchant seul au sommet d’un iceberg. Ce cliché immortalise la beauté et surtout l’immensité de la nature face à ce petit être.
« Chantez de bon cœur » par Maofeng Shen
En pleine nature dans les immenses prairies de Keshiketeng en Mongolie intérieure, des grues d’élevage de la famille des Demoiselle Crane chantent pour protéger leur petit et prévenir de l’arrivée d’un berger et de ses moutons au loin afin de se regrouper.
« Portrait sous l’eau » par Felipe Foncueva
Ce pélican brun a été photographié aux abords de la rivière Tarcoles sur la côte Pacifique du Costa Rica en train d’attaquer ses proies peu de temps après le retour des pêcheurs du village.
« Légère comme une plume » par James Rogerson
Avec un travail minutieux de l’éclairage, ce Fou de Bassan a été immortalisé alors qu’il s’était arrêté afin de retirer une plume.
« Étirement des ailes » par Kevin Morgans
Prise au moment du coucher de soleil, les teintes colorées ont l’air presque irréelles grâce au rétro-éclairage mêlé à la nature.
« Confinement » par William Steel
Cette photographie réalisée en Afrique du Sud en 2020 au moment du confinement porte un message fort. Vivant dans l’un des pays qui a eu les restrictions les plus strictes, William Steel en a profité pour immortaliser la faune qui l’entourait et notamment ce Prinia du karoo venant chercher des insectes chaque matin à la fenêtre de sa porte d’entrée. D’un point de vue plus profond, ce cliché est « une juxtaposition de peur et de liberté » selon son auteur, reflétant bien ce que le Covid-19 a pu nous faire ressentir.
« Parade matinale » par Levi Fitze
Grâce à un téléobjectif et un appareil grand angle, Levi Fitze a pu prendre un Tetras Lyre au levé du soleil lors de son chant matinal.
« Dans la forêt » par Andrés L. Domínguez Blanco
La Sitelle torchepot a l’habitude d’utiliser le chêne portugais comme itinéraire pour aller se désaltérer. Grâce à un objectif grand angle, les couleurs et la perspective sont tout simplement incroyables.
« Soif » par Tzahi Finkelstein
Vêtu d’une combinaison de plongée, Tzahi Finkelstein a pu photographier ce Martinet lors de sa descente vers une source d’eau afin de s’hydrater.
« Entonnoir » par Kathryn Cooper
Formant une tornade, ce puissant cliché représente les mouvements d’étourneaux sansonnet sur le point d’atterrir lors de leur migration vers la réserve naturelle Potteric Carr dans le Yorkshire.
« Sentinelles » par Carla Rhodes
Au sommet de la décharge de Boragaon, des marabouts argala tentent de survivre parmi cette montagne de déchets et de pollution.
« Disparition » par Rafael Armada
Les reflets de l’eau déforment et créent des œuvres surprenantes et éphémère, qui s’auto-détruisent en quelques secondes.
« Cincles sur un chariot de course » par Terry Whittaker
Un cincle plongeur perché sur un caddie jeté au fond d’une rivière aux abords d’un pont routier du centre-ville du Grand Manchester. La pénurie de perchoirs naturels pour ces oiseaux leur demande de faire preuve d’imagination, parfois à leur dépens.