Aujourd’hui, on vous parle d’un nuancier à l’ancienne, pas comme les autres. Oubliez les gammes de couleurs Pantone, on a trouvé la bibliothèque mondiale des pigments naturels ocres, le tout archivé par une femme passionnée.
Basée à Washington, l’artiste et chercheuse Heidi Gustafson a conçu un inventaire impressionnant d’échantillons de minéraux naturels pour l’EFOA, le Early Futures Ocher Archive. L’ocre est l’un des minéraux les plus riches en couleur et c’est donc l’un des plus pigmentés. Dans le temps, il était d’ailleurs réduit en poudre pour servir aux artistes, mais également aux médecins.
Selon sa structure naturelle et sa composition, l’ocre peut avoir une teinte complètement différente. Et avec plus de 550 échantillons, l’archive développée par Heidi est devenue un projet collaboratif avec des donations d’archéologues, de scientifiques, et de créatifs du monde entier. Elle transforme les cailloux d’ocre qu’on lui donne en petite poudre, qu’elle met dans un tube. Ensuite, Heidi récolte le plus d’informations possibles (sa provenance, qui l’a collecté) avant d’enregistrer l’échantillon, en lui attribuant un numéro.
La chercheuse considère l’ocre comme un matériel artistique et spirituel, mais aussi scientifique. Officiellement commencée en 2017, l’archive représente tout pour Heidi. Sensibilisée au réchauffement climatique, elle a voulu approfondir ses recherches initiales sur le minéral avant de s’y consacrer pleinement. Pour elle, il s’agit de protéger l’ocre et ce qu’il inspire à l’Humanité.
Une belle initiative, pour préserver une des premières sources de la créativité de l’Homme. Pour suivre l’actualité de cette bibliothèque insolite, il n’y a qu’à consulter le compte Instagram d’Heidi. Et si vous souhaitez vous procurer un peu de cette mine d’or, enfin d’ocre, rendez-vous sur le site officiel du projet Early Futures.