On parie que vous n’êtes pas prêts pour la petite question bizarre du jour : mangeriez-vous du fromage fait à partir des bactéries d’aisselles des célébrités ? Oui, vous avez bien lu… C’est très sérieux.
Des fromages faits à partir de bactéries humaines, récoltées depuis les aisselles, les orteils, les nombrils et les narines de célébrités. Plutôt fou, non ? Parmi les premiers volontaires pour cette expérience, le célèbre chef cuisinier Heston Blumenthal et le bassiste de Blur, Alex James. Les fromages qui résultent de leurs bactéries seront donc présentés à la nouvelle exposition du Victoria & Albert Museum à Londres.
Appelée « Food: Bigger than the Plate », l’expo est un ambitieux projet qui compte tout explorer ; des fermes urbaines et de la gastronomie, à la politique et le développement durable du système alimentaire. Et parmi tout cela, sera exposé le « fromage d’humain » en tant qu’expérience, menée par la biologiste de synthèse Christina Agapakis et l’artiste olfactif Sissel Tolaas.
Durant ces derniers mois, cinq fromages ont été laissés « mâturer » dans une cave spécialement créée à cet effet, dans un laboratoire de Londres. Pour leurs fromages, les célébrités ont donc choisi d’être recréées dans des fromages spécifiques : le musicien de Blur en fromage Cheshire, le chef Heston Blumenthal en Comté, le rappeur britannique Professor Green en Mozzarella, et le chanteur de Madness en Jeune Cheddar.
Afin de créer ces « fromages humains », les scientifiques ont pioché dans les zones du corps qui sont, en général, de véritables nids douillets pour les bactéries. Ici, les narines du chef Heston Blumenthal, les aisselles d’Alex James de Blur et les oreilles de Suggs, le chanteur de Madness.
Mais la question qu’on se pose tous … Pourquoi ? Franchement, pourquoi ? En plus de prouver que les microbes de notre peau peuvent produire du fromage, l’expérience vise à challenger nos limites du dégoût et améliorer notre appréciation du monde microbien.
Lorsque les scientifiques ont vu des microbes sous leurs microscopes au 19ème siècle, ils ont réalisé que quelques uns étaient la cause de certaines maladies. Des processus pour tuer ces bactéries se sont alors développés, tels que la pasteurisation de la nourriture et la stérilisation des instruments médicaux, qui ont sauvé d’innombrables vies humaines. Mais avec ces mauvaises bactéries, nous détruisons quotidiennement quelques unes qui peuvent être cruciales pour notre bien-être et notre résistance immunitaire.
En bref, s’il se trouve finalement que ces fromages soient bons pour la santé (car nous ne le savons pas encore, à l’heure d’aujourd’hui), en mangeriez-vous ? 🧀
Imaginé par : Victoria & Albert Museum de Londres
Source : ulyces.co