Alors que la transition écologique est au cœur de nombreux débats, cela ne semble pas calmer les ambitions de certains architectes à l’image du designer italien Pierpaolo Lazzarini à la tête de l’agence Lazzarini Design Studio. En effet, il a récemment dévoilé les plans hallucinants d’un yacht gigantesque en forme de tortue abritant une véritable ville.
Le projet est si démesuré que le navire est considéré, non pas comme un superyacht, mais bien un terayacht. Baptisé Pangeos en référence au supercontinent préhistorique « Pangée », il s’apparentera à une ville flottante qui pourrait accueillir jusqu’à 60 000 personnes.
Mesurant 580 mètres de long et 600 mètres de large, le bateau à l’allure d’une tortue proposera des hôtels, des centres commerciaux, des casinos, des piscines, des parcs, des plages privées et même des pistes d’atterrissage. Environ 64 appartements et 19 villas privées devraient être construites dans les ailes de la tortue.
Le studio de design étant réputé pour ses projets pharamineux n’a pas dérogé à sa réputation puisque Pangeos deviendrait la plus grande structure flottante au monde. Le terayacht sera également équipé de neuf moteurs électriques lui permettant de naviguer à une vitesse de 9 km/h et les toits disposeront de panneaux solaires pour alimenter en électricité toute la ville.
Mais ce n’est pas tout, la construction d’un tel navire estimée à 8 milliards de dollars devrait durer huit années et prendre fin en 2031. Quant à sa localisation, le designer a estimé que l’Arabie Saoudite, et plus précisément le port fluvial de King Abdullah Port, serait l’endroit parfait.
Pour financer le bateau, l’agence de design aurait pour le moment, mis en place un projet de financement participatif sous forme de NFT, appelée Unreal Estate, permettant aux potentiels acquéreurs de réserver à l’avance un espace virtuel à bord du yacht.
Dans une ère où la prise de conscience du réchauffement climatique est de mise, un projet aussi titanesque se révèle être en totale inadéquation avec les actions actuelles. Les conséquences d’un si grand navire sur l’écologie et en particulier, la faune marine, pourraient être irréversibles sans parler de sa véritable utilité qui mérite réflexion.
Cette initiative démesurée nous rappelle d’ailleurs sensiblement le projet The Line, un miroir de 170 km implanté en Arabie Saoudite et qui devrait héberger 9 millions d’habitants.
