L’idée créative en un clin d’œil
- Pour Noël, Porsche prend le contre-pied des campagnes générées par IA avec The Coded Love Letter, un court-métrage animé sans aucune intelligence artificielle, entièrement conçu avec le studio français Parallel Studio.
- Dessiné à la main et enrichi d’animation 3D, le film invite les spectateurs à repérer huit références cachées à l’histoire et à l’ADN de la marque, transformant le visionnage en expérience à décoder.
- Dans un contexte de lassitude face aux visuels automatisés, ce choix artisanal résonne comme un geste créatif fort, misant sur la lenteur, le détail et l’émotion pour créer un engagement durable.
À l’heure où l’intelligence artificielle envahit les campagnes de Noël, Porsche choisit volontairement de ralentir. Pour les fêtes, la marque allemande dévoile The Coded Love Letter, un court-métrage animé qui revendique un parti pris clair : aucun recours à l’IA. Une décision presque à contre-courant, qui a rapidement attiré l’attention dans un paysage publicitaire saturé d’images générées.
Imaginé avec Parallel Studio à Paris, le film mise sur une esthétique artisanale mêlant illustration dessinée à la main et animation 3D. Un choix qui tranche avec les visuels ultra-lisses de nombreuses campagnes actuelles, et qui replace le geste humain au centre de l’expérience.
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Un film à regarder… et à décoder
Au-delà de son style visuel, The Coded Love Letter se distingue par sa dimension interactive. Porsche invite les spectateurs à repérer huit références cachées à l’histoire et à l’héritage de la marque, disséminées tout au long du film. Un jeu d’observation qui transforme le visionnage en chasse aux détails, encourageant les relectures et les échanges entre fans.
Des éléments liés au design, au sport automobile ou aux premiers symboles de la marque se glissent subtilement dans les décors et les objets. Le film ne se consomme pas en un seul passage. Il se savoure, lentement, à rebours des logiques de zapping.
Un choix créatif qui résonne avec l’époque
Si le film a autant circulé, ce n’est pas seulement pour son esthétique. Il arrive dans un contexte particulier, marqué par une fatigue croissante du public face aux créations générées par IA. Plusieurs marques ont récemment essuyé des critiques après avoir utilisé ces technologies dans leurs campagnes de Noël, accusées de produire des images froides ou déshumanisées.
Dans ce climat, la position de Porsche apparaît comme une respiration. Le film assume ses aspérités, ses textures, ses légères imperfections. Et c’est précisément ce qui séduit. Les réactions en ligne saluent un travail perçu comme intentionnel, traçable, presque rassurant dans sa fabrication.
Quand l’artisanat devient un levier d’engagement
Plutôt que de chercher la démonstration technologique, Porsche s’appuie sur son ADN. Le soin du détail, la précision, la culture de l’héritage. En choisissant une narration visuelle construite autour de la patience et de l’attention, la marque crée une forme d’engagement plus durable, fondée sur la curiosité et l’émotion.
Dans une période où l’automatisation est devenue la norme, The Coded Love Letter rappelle qu’un film peut encore prendre le temps d’exister. Et que parfois, ne pas utiliser l’IA devient en soi un geste créatif fort. Bien évidemment, ce n’est pas la pub Intermarché du loup mal-aimé qui a connu un succès planétaire qui nous fera dire le contraire sur cette tendance créative.
