C’est une image familière qui traverse les générations : la célèbre plume rouge sur fond jaune, emblème des marchands de presse en France depuis les années 1950. Mais à l’heure où le secteur évolue face à la transformation numérique et à la baisse des ventes de la presse papier, il était temps d’insuffler un vent de modernité à ce symbole historique. Résultat ? Une refonte complète de l’enseigne, qui s’apprête à marquer une nouvelle ère pour les diffuseurs de presse.
Avec une baisse de 35 % du nombre de marchands de presse ces vingt dernières années, le secteur fait face à des défis majeurs : digitalisation des usages, diversification des services, évolution des points de vente… La « plume » devait donc évoluer pour accompagner cette transformation. L’objectif ? Proposer un signe distinctif plus moderne, plus attractif et mieux intégré dans l’environnement urbain et commercial.

Une refonte nécessaire pour un secteur en pleine évolution
Rachida Dati, ministre de la Culture, souligne l’enjeu derrière ce projet : « Plus qu’un simple changement d’enseigne, cette initiative illustre un engagement collectif : celui de garantir aux marchands de presse un avenir en phase avec les attentes d’aujourd’hui, tout en restant fidèles à leur mission fondamentale de proximité et d’accès à l’information. »
📰 Depuis 1950, l'enseigne "plume" identifie les marchands de presse. Elle se réinvente en 2025, accompagnant les transformations du métier. Le ministère de la Culture accompagne son déploiement qui s'inscrit dans le Plan culture et ruralité.
— Ministère de la Culture 🇫🇷 (@MinistereCC) March 6, 2025
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Un nouveau design pensé pour l’avenir
Lancé en décembre 2022, un appel à candidatures a permis de recueillir une quarantaine de propositions. Après un processus rigoureux, c’est la proposition commune des designers Julie Soudanne (Jli Type Studio), Studio Double (Pauline Vialatte de Pémille et Agathe Joubert) et Jacques Averna qui a été retenue. Leur vision ? Une enseigne plus sobre et élégante, utilisant des matériaux durables et résistants aux intempéries, avec une déclinaison lumineuse conforme aux normes environnementales.
Adieu la plume rouge en losange jaune, place à un design plus épuré et contemporain, avec une plume grise s’intégrant harmonieusement à un rectangle jaune. Un choix esthétique qui symbolise à la fois la modernité et l’ancrage historique de la profession.

Un soutien de l’État pour le déploiement
Si le design évolue, son installation sur le terrain ne se fera pas sans aide. L’État s’engage à accompagner le déploiement de cette nouvelle signalétique à travers une subvention majorée. Ainsi, pour les marchands de presse, l’acquisition de cette « plume » modernisée sera éligible à l’aide à la modernisation des diffuseurs de presse. Cette aide, mise en place en 2004 et dotée de 6 millions d’euros en 2024, couvrira jusqu’à 80 % des frais en zone urbaine et jusqu’à 90 % en zone rurale.
Une identité visuelle ancrée dans l’avenir
Au-delà d’un simple changement esthétique, cette refonte s’inscrit dans une stratégie plus large de soutien au secteur de la presse. En particulier, le Plan Culture et Ruralité, lancé en juillet 2024, met en avant le rôle des marchands de presse comme relais essentiels de l’information, notamment dans les territoires ruraux où 40 % d’entre eux sont implantés.
Avec cette nouvelle « plume », les marchands de journaux affirment leur rôle dans l’espace public et réaffirment leur présence face aux mutations du secteur. Une évolution nécessaire pour préserver l’accessibilité à l’information et moderniser un métier qui, bien que challengé, reste indispensable au dynamisme de la presse en France.
Une refonte qui marque les esprits
Si la plume rouge et jaune a marqué des générations de lecteurs, cette nouvelle version ambitionne de devenir, elle aussi, une icône reconnaissable. Plus qu’un simple rebranding, c’est une manière de dire que, malgré les évolutions et les défis, les marchands de presse continuent de jouer un rôle clé dans le paysage médiatique français. Mais un changement qui n’est pas au goût de tous, quand on regarde les commentaires sur les réseaux sociaux (voir ci-dessous).
Une chose est sûre : la « plume » n’a pas fini de tourner les pages de son histoire.
Ancienne enseigne Presse

Nouvelle enseigne Presse

Combien de doudoune sans manches ont bossé sur ce projet de 16 mois avec 72 comités de suivi pour un rendu si inutile ? https://t.co/BDkP5BEh59
— Jason Burne (@Monty_Brogan69) March 7, 2025
Même ça ils en font quelque chose de laid pitié https://t.co/VqWmQ152yM
— Clément Macchi (@clement_mci) March 6, 2025
Le principe, c'est quand même qu'on le voit de loin. Genre rouge sur fond jaune, c'était pas mal comme couleurs…
— LaHyène (@YLaHyene) March 6, 2025
C'est moche, peu lisible et encore de l'argent gaspillé pour rien.
— La Planète CinéFilms (@PlanetCineFilms) March 6, 2025
On apprend à tous nos étudiants en arts appliqués l’importance des contrastes de couleurs dans une identité visuelle. Le gris est LA couleur choisie pour faire disparaître les objets en milieu urbain (poubelles, caissons électriques, radars !!!). Pourquoi faire disparaître la plume ? Le rouge est LA couleur la plus visible dans le spectre lumineux. La bichromie jaune/rouge, ou jaune/noir garantissait la visibilité de la marque. Etudions maintenant la forme : notre milieu urbain est essentiellement fait d’horizontales et verticales (nous ne vivons pas dans igloos et des tipis). Pour contraster avec ce milieu, les meilleures formes de soutien sont… Lire la suite »
Mais oui c’est incroyable ces choix. J’ajouterai que la typo était bien plus lisible pour les personnes qui souffrent de troubles visuels ou de déficience intellectuelle. A l’heure de l’accessibilité…
Je rejoins totalement les avis. Le nouveau logo manque d’impact. L’ancien était tellement mieux. C’est comme nouveau logo de Pôle Emploi hhmmfff France Travail. Encore de l’argent dépensé pour rien pour un mauvais résultat. L’ancien logo que je connais depuis tout petite est tellement mieux. Je ne comprends pas la décision du gouvernement…. Ni toutes les autres d’ailleurs…
Les 4 tweets ont tout bien résumé. A l’image du reste dans notre pays, tout en dépit du bon sens.