En cette période de fêtes, nombreuses sont les églises et les communes à afficher leurs crèches, en hommage à la naissance de Jésus. Alors, bien que nous sommes habitués à des représentations plus « traditionnelles », certains se montrent un peu plus créatifs en affichant une cause pour laquelle le clergé milite. En effet, aujourd’hui, on vous parle de cette église méthodiste aux États-Unis qui a transformé la scène de la nativité, en affirmation politique concernant les familles migrantes séparées, lors de leur passage à la frontière entre les USA et le Mexique. Une installation qui fait réfléchir…
Postée sur Facebook le 9 décembre par Karen Clark Ristine, la photo de la scène montre Jésus, Marie et Joseph, tous séparés dans des cages individuelles. Une façon puissante de manifester contre la politique d’immigration américaine. Située à Los Angeles, l’église méthodiste de Claremont avait déjà utilisé sa crèche auparavant comme installation artistique à visée politique, notamment en dénonçant la crise actuelle du logement en Californie, qui s’aggrave de jour en jour et contraint plusieurs familles à se retrouver à la rue.
Concernant la façon dont les familles migrantes sont traitées, la membre du clergé Karen Clark Ristine précise dans un post Facebook : « Considérez que la crèche représente tout de même la famille de réfugiés la plus connue du monde. Peu de temps après la naissance de Jésus, Marie et Joseph ont été forcés de fuir Nazareth afin d’échapper au Roi Hérode. Mais, qu’adviendrait-il d’eux s’ils cherchaient refuge dans notre pays aujourd’hui ? »
N’oublions pas que 5500 enfants migrants ont déjà été séparés de leurs parents, par la politique d’immigration de Trump selon l’Union des Libertés Civiles Américaines. Depuis juin 2018, ce chiffre a tristement augmenté d’au moins 2556 enfants. Alors, une telle initiative de l’Église ne peut que sensibiliser le public à ce problème de société. Quand religion, activisme et créativité se mêlent, le résultat devient très puissant. Pour lire le post original de Karen Clark Ristine, qui a pris la photo, cliquez ici.