Oui, l’idée folle (mais très ingénieuse) du jour, c’est de récupérer les cheveux pour dépolluer. Comment ça marche… Et bien, saviez-vous que, par exemple, un kilo de cheveux suffit pour « absorber » un litre de pétrole ? C’est ce que nous prouvent les Coiffeurs Justes : Thierry Gras a fondé l’association de lui-même. Ce coiffeur quinquagénaire, installé dans le Var, a vite trouvé d’autres professionnels pour rejoindre son drôle de concept.
« Pendant nos études, on apprend que les cheveux captent le gras. Mais en fait, ils ont beaucoup d’autres vertus : ils peuvent filtrer les hydrocarbures ou les huiles solaires, par exemple. Ce qui fait des cheveux d’excellents dépollueurs » explique Thierry. C’est pourquoi certains coiffeurs, aux quatre coins de la France, commencent à rejoindre le mouvement. Pourtant, pas d’énormes changements dans leurs habitudes, puisqu’ils continuent de ramasser les cheveux coupés au sol. Il suffit juste de les collecter dans un sac spécifique.
Le principe est simple : transformer les cheveux en « boudins », qui seront ensuite déposés afin de dépolluer les eaux. Comme mentionné dans le reportage de France 3 Centre-Val de Loire, l’idée a déjà fonctionné à Rouen, juste après la catastrophe de l’usine Lubrizol. Ces drôles de « boudins » naturels (si l’on peut dire) ont notamment 2 avantages : ils peuvent être réutilisés entre 5 et 8 fois et coûtent moins cher que la fibre synthétique. Après avoir bien servi, ils seront ensuite recyclés en isolant, par exemple pour les toitures.
Néanmoins, cette idée date et avait déjà été utilisée de nombreuses fois dans le monde entier. Il n’empêche que Thierry Gras est le tout premier coiffeur européen à avoir lancé une association, ayant pour but de collecter les cheveux. Et le succès est au rendez-vous ! De nombreux professionnels du domaine se sentent concernés et veulent agir à leur tour : 1600 ont déjà adhéré aux Coiffeurs Justes. Alors, n’hésitez pas à en parler à votre coiffeur local. Pour plus d’informations, on vous conseille de jeter un coup d’œil au site de l’association.
