Le nord du Cameroun fait face à un climat désertique et à un assèchement régulier des rivières impactant fortement les plantations et les récoltes. Une situation qui s’est accentuée en 2014 lorsque plus de 70 000 personnes ont fui le Nigéria et le régime politique de Boko Haram pour se réfugier en plein désert dans le village de Minawao ayant de fortes répercussions sur les ressources disponibles.
C’est alors en 2018 que la Fédération luthérienne mondiale (LWF) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se sont associées pour leur permettre de transformer le camp Minawao en une oasis de verdure et lancer un plan de reforestation.
Les réfugiés ont été formés afin d’être capables d’obtenir de belles récoltes dans un climat capricieux, notamment grâce à la « technique du cocon » qui consiste à enterrer un réservoir d’eau en forme de cuve fabriquée avec du carton venant entourer les racines des plantes pour les nourrir à l’aide d’une ficelle.
Cinq années plus tard, ce sont plus de 360 000 pousses qui ont été plantées et cultivées, réparties sur 141 hectares leur apportant assez de ressources pour fabriquer du bois de chauffage indispensable pour leurs habitations et pour cuisiner. On retrouve également des arbres fruitiers, des acacias, des noix de cajou ou encore des moringas produisant des fruits.
En travaillant conjointement, les réfugiés et les locaux ont réalisé un rêve en concevant cette oasis de paix leur garantissant nourriture, engrais et eau comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo (en anglais) ci-dessous.