Connu pour ses compositions minimalistes et géométriques, le photographe australien Brad Walls dévoile « PASSÉ », son projet le plus ambitieux à ce jour. Une exposition new-yorkaise qui combine photographie aérienne, chorégraphie monumentale et immersion sensorielle pour offrir une toute nouvelle perspective sur l’art du ballet.
Brad Walls explore depuis plusieurs années la puissance évocatrice de la vue aérienne. Avec ce nouveau projet, il transpose le ballet classique dans un cadre inédit : celui de la verticalité. Les danseurs ne sont plus observés depuis une salle mais photographiés du dessus, révélant des motifs symétriques et des formes graphiques que l’œil du spectateur ne perçoit jamais d’ordinaire.

Le ballet réinventé depuis le ciel
Ce projet prend racine dans une série initiée dès 2013, aujourd’hui poussée à son paroxysme avec une production de grande ampleur. Résultat : un ballet qui se lit autant comme une performance chorégraphique que comme une œuvre picturale.

Une production hors norme pour une œuvre totale
Pour donner vie à ce projet, trois années de travail ont été nécessaires. Pas moins de 60 danseurs, issus de prestigieuses institutions comme le New York City Ballet, l’American Ballet Theatre ou encore la Joffrey Ballet School, ont participé à une séance marathon de huit heures dans un entrepôt transformé en scène rouge monochrome.
Un tapis écarlate de la taille d’un terrain de football servait de décor, tandis qu’une grue spécialement conçue permettait de stabiliser la caméra aérienne. Chaque tableau, minutieusement chorégraphié avec Ian Schwaner, devait respecter une rigueur géométrique parfaite pour composer des formes visuelles fortes vues du ciel. De cette séance sont nées huit œuvres finales, chacune traduisant un équilibre fragile entre précision technique et charge émotionnelle.

Une immersion qui brouille les frontières entre image et réalité
L’exposition, installée au 347 Broome Street à New York du 12 au 14 septembre 2025, se veut plus qu’une simple présentation de photographies. Conçue comme un environnement immersif, elle plonge les visiteurs dans une “Chambre Rouge” où les images grandeur nature des danseurs sont exposées à hauteur d’homme, abolissant la distance habituelle entre spectateur et scène.
Chaque visiteur repart même avec une carte postale manuscrite d’une ballerine, un geste intime qui prolonge l’expérience et transforme l’observateur en véritable participant. À travers ce dispositif, Walls souhaite rendre le ballet plus accessible et créer un lien personnel entre l’art et son public.
Brad Walls, du minimalisme à l’immersif
Depuis sa série « Pools From Above », qui avait attiré l’attention internationale en 2021, Brad Walls s’impose comme un artiste capable de transcender les sujets les plus familiers en compositions abstraites. Avec « PASSÉ », il signe une œuvre à la croisée des disciplines, entre photographie, danse, graphisme et scénographie immersive.
Et pour les passionnés de photographie, ne manquez pas de (re)découvrir les photos aériennes de marchands de fruits d’Hanoï, par le photographe Trung Dong.









