Et si la fluidité d’une pieuvre devenait le meilleur moyen d’expliquer une innovation automobile ? C’est l’idée aussi improbable que spectaculaire imaginée par BMW et l’agence Jung von Matt pour présenter leur nouveau système de pilotage unifié, baptisé « Heart of Joy ».
Dans ce film intitulé Octowaltz, on découvre Okto, une pieuvre entièrement modélisée en CGI, qui exécute une chorégraphie hypnotique sous l’eau. Chaque mouvement de ses huit tentacules semble parfaitement maîtrisé, presque humain, le tout avec une élégance rare. Mais derrière ce ballet marin se cache un concept technologique bien réel : la centralisation du pilotage automobile.

Une pieuvre virtuose pour une conduite synchronisée
Traditionnellement, la direction, le freinage, l’accélération ou encore la régénération d’énergie sont gérés par des modules distincts dans un véhicule. Avec le « Heart of Joy », BMW unifie tous ces éléments dans une seule unité centrale. Une révolution dans l’architecture automobile, que le constructeur allemand choisit d’illustrer par une métaphore étonnamment poétique : le corps d’une pieuvre, dont chaque membre est indépendant… sauf quand une intelligence centrale prend le relais.
Un pari technique et créatif sans filet
Réalisé par Diarmid via Untold Studios, le spot dépasse le simple exercice publicitaire. Il repousse les limites de l’animation avec une pieuvre entièrement générée en images de synthèse, à la fois réaliste et expressive. La complexité du projet a exigé un travail de recherche poussé : l’équipe a d’abord tenté de reproduire fidèlement les mouvements d’un vrai poulpe, avant de leur insuffler des qualités humaines pour éviter l’effet « creepy » et rendre la danse plus accessible. Résultat ? Une créature capable de valser… et même de faire un moonwalk.

Une métaphore forte pour une innovation technique
Au-delà de la performance visuelle, le message est limpide : comme une pieuvre passant d’un système nerveux fragmenté à une coordination centrale, la conduite selon BMW devient plus fluide, agile et intuitive. Le parallèle fonctionne parfaitement pour illustrer une avancée technologique complexe de façon simple et émotionnelle.
Cette approche incarne aussi un certain renouveau dans la communication automobile : moins de plans sur des routes sinueuses, plus de récits inattendus, presque oniriques, qui marient fond et forme avec une intelligence rare. En cela, Octowaltz est bien plus qu’un film de marque. C’est une ode à l’ingénierie, portée par une créativité sans tentacule molle.



