Birmingham va construire un stade monumental aux allures d’usine pour célébrer son passé industriel

Birmingham veut frapper un grand coup. Pour les 150 ans du Birmingham City Football Club, la ville s’offre un projet architectural qui ne ressemble à rien d’existant dans le football européen : un stade monumental de 62 000 places imaginé par Heatherwick Studio et MANICA. Pas un vaisseau spatial posé hors-sol, mais une construction enracinée dans l’histoire industrielle de la ville, pensée comme un nouveau cœur battant pour l’Est de Birmingham.

Là où d’autres stades empilent métal et écrans LED, Birmingham érige douze tours en briques, des cheminées géantes inspirées des anciennes manufactures locales, qui deviennent la signature visuelle du futur Birmingham Sports Quarter. Elles ne sont pas que décoratives : certaines accueillent escaliers et ascenseurs, d’autres ventilent naturellement l’enceinte, et l’une d’entre elles mènera même à un bar perché au-dessus de toute la ville.

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Un stade-sculpture qui fait résonner l’histoire de Birmingham

Heatherwick Studio revendique une volonté claire : créer un stade qui ne pourrait exister qu’ici. Les cheminées sont construites à partir de briques récupérées, superposées en couches irrégulières pour retrouver ce grain si particulier des usines d’autrefois. À l’intérieur, MANICA a conçu une cuve ultra-abrupte qui rapproche le public du terrain et forme une enceinte compacte où le son se concentre. Résultat : un mur de supporters sur 360 degrés, pensé pour vibrer, hurler et résonner comme rarement en Premier League.

Le toit rétractable et la pelouse amovible permettront d’accueillir concerts, événements majeurs et compétitions multiples. L’architecture acoustique a été travaillée pour amplifier l’ambiance tout en limitant la pollution sonore pour les riverains, grâce aux flux dirigés par les cheminées.

Un lieu de vie ouvert toute la semaine

Autour de l’enceinte, Heatherwick imagine un véritable quartier actif : marchés alimentaires, cafés, aires de jeux, places publiques et zones de détente. L’objectif est de casser le modèle du stade “boîte fermée”, désert entre deux matchs, pour créer un lieu où les habitants viendront flâner, déjeuner ou se retrouver, même loin des jours de compétition.

Ce nouveau stade servira de colonne vertébrale au futur Birmingham Sports Quarter, un projet d’envergure qui rassemblera infrastructures sportives, espaces culturels et nouveaux usages urbains. Les projections annoncent un impact économique annuel de plus de 760 millions de livres d’ici 2035.

Une déclaration d’intention pour la ville et le club

Pour Heatherwick, “un stade ne doit pas atterrir comme un vaisseau spatial n’importe où” mais naître de la culture locale. Une vision que partage MANICA, déterminé à concevoir un écrin qui représente la résilience et la fierté de Birmingham. Le club y voit un symbole : celui d’une nouvelle ère, d’une ambition retrouvée et d’un territoire qui se redresse.

Les travaux doivent commencer après une phase de concertation publique prévue en 2026, pour une ouverture espérée à l’aube de la saison 2030-2031. Si tout se déroule comme prévu, Birmingham s’apprête à offrir à l’Angleterre l’un des stades les plus singuliers et les plus audacieux de la décennie. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel du studio Heatherwick.

Il faut dire que le foot anglais aime la démesure. En mars dernier, nous vous parlions également du projet de stade de Manchester United, tout aussi colossal, mais dans un autre style architectural, qui rassemblera pas moins de 100 000 places !