Elon Musk n’en finit plus de provoquer le monde de la tech. Après avoir bouleversé les industries de l’automobile, de l’aérospatiale et des réseaux sociaux, le patron de Tesla et SpaceX s’attaque désormais à un nouveau géant : Microsoft. Son dernier projet, baptisé Macrohard, est une entreprise de logiciels entièrement pilotée par des intelligences artificielles collaboratives, avec l’ambition de simuler une société logicielle complète sans intervention humaine.
Et fidèle à son goût pour la provocation, Musk a marqué le coup en faisant peindre le mot “MACROHARD” en lettres géantes sur le toit de son supercalculateur Colossus II, situé à Memphis. Un clin d’œil évident à Microsoft et une déclaration de guerre symbolique à Bill Gates.
Un nom ironique, un projet très sérieux
Derrière le jeu de mots entre “Macro” et “Micro”, “Hard” et “Soft”, Musk assume une forme d’ironie, mais affirme que le projet est bien réel. Selon lui, Macrohard doit permettre à xAI (sa société d’intelligence artificielle) de créer et gérer des logiciels entièrement développés par des agents d’IA autonomes : conception, codage, test, maintenance… le tout sans intervention humaine.
L’idée est simple, mais vertigineuse : “Puisque les éditeurs de logiciels comme Microsoft ne fabriquent rien de physique, il devrait être possible de les simuler via l’IA”, a-t-il écrit sur X. Macrohard deviendrait ainsi une version “auto-générative” de Microsoft, capable de produire ses propres équivalents de Word, Excel ou Windows… sans développeurs.
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— Elon Musk (@elonmusk) October 13, 2025
Cette approche s’appuie sur le supercalculateur Colossus II, présenté comme le plus puissant cluster d’IA au monde, alimenté par des millions de processeurs Nvidia et nécessitant à terme jusqu’à 1 gigawatt d’électricité. Véritable “usine à intelligences artificielles”, Colossus II pourrait transformer la manière dont les logiciels sont conçus, testés et déployés.
Une vision mégalo… ou visionnaire ?
Derrière le troll, Musk trace une ligne claire : il veut montrer qu’une entreprise de logiciels peut fonctionner sans humains, à condition d’avoir des IA capables de collaborer entre elles. Un concept qui s’inscrit dans la continuité de xAI, déjà à l’origine de Grok, le chatbot intégré à X, et du projet Grokipedia, une alternative à Wikipédia entièrement générée par intelligence artificielle.
Mais ce nouveau projet n’est pas seulement technologique : c’est aussi un coup de communication cinglant contre Microsoft, dont Musk dénonce depuis des années la domination sur le marché des logiciels et son influence dans la course à l’IA. “Macrohard” devient ainsi un double message : une promesse d’innovation, et une pique directe à Bill Gates, son éternel rival.
Une crédibilité encore floue, mais un coup de maître médiatique
Pour l’instant, Macrohard reste plus un concept qu’une entreprise : aucun produit concret n’a été présenté, et les experts restent sceptiques sur la faisabilité d’une telle automatisation logicielle. En Inde, le nom du projet a même suscité la controverse, “Macrohard” ressemblant à une insulte en hindi.
Mais Musk le sait : son pouvoir réside dans la narration. En peignant un mot sur un toit et en déclenchant des millions de réactions sur X, il réussit une nouvelle fois à placer l’IA, l’humour et la provocation au cœur du débat technologique mondial. Et, comme souvent avec Elon Musk, la frontière entre blague et révolution n’a jamais été aussi fine.
