Et si marcher devenait un acte de régénération ? C’est l’idée aussi radicale que poétique portée par Yerba Madre et le studio new-yorkais Basura, avec la création de Dirt Shoes : une paire de chaussures éphémères… conçue pour se décomposer dans la nature et y faire pousser des fleurs. Un objet manifeste qui bouscule nos habitudes de consommation et redonne du sens à l’expression “laisser une empreinte”.
Fabriquées à partir de terre compactée, de fibres végétales, de sève naturelle et de graines de fleurs sauvages, ces chaussures sont tout sauf classiques. Conçues pour se désintégrer lentement à chaque pas, elles libèrent leurs graines dans le sol à mesure qu’elles s’effritent. Là où vos semelles se brisent, des fleurs apparaissent.

Des chaussures faites pour disparaître… et faire naître
Un message fort de circularité et de régénération, qui transforme la dégradation du produit en un acte symbolique de renaissance écologique. Chaque pas devient un geste, chaque fissure un espoir, chaque érosion un renouveau.
Un manifeste entre art, science et éco-design
Ce projet hors norme a nécessité cinq mois de développement, avec une équipe pluridisciplinaire de designers, scientifiques des matériaux, artistes et sculpteurs. Le défi : créer une chaussure capable de supporter un corps humain… tout en étant conçue pour se désagréger. Le modèle final est disponible en deux tailles universelles, moulé en impression 3D et fini à la main pour que chaque paire soit unique et imparfaite, comme la nature qu’elle célèbre.
Visuellement, les chaussures ressemblent à des sabots d’argile, au design brut et sculptural, accentuant leur caractère éphémère. Aucun adhésif chimique, aucun colorant synthétique : tout est 100 % naturel, jusqu’aux pigments et aux liants. Même les emballages sont responsables, conçus avec des matériaux post-consommation, encres végétales et éléments hydrosolubles.

Une collaboration enracinée dans la culture et la terre
À l’origine du projet, Yerba Madre, marque de maté engagée dans la préservation des écosystèmes, et Basura, studio qui fait de l’éphémère un terrain d’expression. Leur collaboration célèbre la connexion entre l’humain et la Terre Mère, en s’inspirant des traditions indigènes et de la nature vivante.
Comme l’explique Emily Kortlang, directrice marketing de Yerba Madre :
“Dirt Shoes est une déclaration de régénération. Une invitation à concevoir non pas pour durer… mais pour disparaître avec intention.”
La campagne est portée par Zaya Guarani, mannequin et activiste environnementale issue d’une communauté amazonienne, qui incarne le lien profond entre mode, planète et héritage culturel.
Et si la durabilité passait par l’impermanence ?
Derrière leur apparente fragilité, les Dirt Shoes interrogent notre rapport à la consommation et au design. Et si, plutôt que de vouloir que les choses durent éternellement, nous les concevions pour laisser quelque chose de vivant derrière nous ? Retrouvez plus d’informations sur le projet en vous rendant sur le site dédié.
Et dans cette même veine de création responsable, nous vous invitons à (re)découvrir le t-shirt Ar.voree, qui purifie l’air en captant le CO₂… et l’élimine au lavage, par la marque brésilienne Malwee.









