La campagne choc d’Amnesty contre les armes utilisées en manifestations

En France et dans d’autres pays du monde, les armes à létalité réduite comme les gaz lacrymogènes, les matraques ou les grenades de désencerclement sont autorisées et utilisées par les forces de l’ordre lors de manifestations. Ce mardi, l’organisation Amnesty International a lancé une campagne choc contre leur usage parfois abusif et non conformes qui peut gravement blesser des manifestants lors de rassemblements.

Pour sa récente opération, l’ONG qui lutte pour les droits humains depuis 1961, n’y est pas allée par quatre chemins et a misé sur des visuels particulièrement évocateurs dans le but de dénoncer la dangerosité que représentent ces armes, notamment le lanceur de balles de défense (LBD 40).

On peut ainsi lire « Aujourd’hui, tout coûte un bras, sauf manifester qui coûte aussi un œil » ou encore « Le cortège partira à 14h et deviendra funèbre à 16h ». Le message est, on ne peut plus choc et clair.

Elle n’hésite d’ailleurs pas à étayer ses affirmations avec des exemples concrets de perte de vue, d’audition et parfois même de décès causés par ces armes sur des manifestants au cours des cinq dernières années et ce, dans plus de 30 pays.

Alors pour pousser les gouvernements à réglementer la production, le commerce et l’usage de ces armes, l’initiative s’accompagne également d’une pétition mondiale disponible sur le site officiel d’Amnesty International qui devrait être remise à l’Assemblée générale des Nations unies au printemps 2024.