Dans les transports japonais, les agressions sexuelles sont devenues un véritable fléau. Les frotteurs, qui profitent notamment des métros bondés, sont si présents qu’on leur a même donné un nom : les Chikan. Ça fait froid dans le dos, mais c’est malheureusement le quotidien de nombreuses femmes (y compris dans beaucoup d’autres pays, pas qu’au Japon) qui subissent ces agressions sexuelles et qui n’ont généralement aucun moyen pour se défendre.
Mais la société Shachihata, spécialisée dans les marqueurs et les tampons encreurs, a eu une excellente idée pour venir en aide aux victimes de ces palpeurs. Tout est parti d’un tweet en mai dernier où une jeune femme demandait à la marque si elle n’avait pas une solution pour lutter contre le phénomène. La société a proposé la création d’un tampon encreur qui permet de marquer son agresseur d’une encre invisible. Le tampon fait alors apparaître une marque en forme de main sur la peau de l’agresseur, qui ne s’en rend pas compte puisque le motif se révèle uniquement lorsque la marque est exposée à aux rayons ultra-violets.
Seul bémol : la police japonaise n’a pas été impliquée pour l’instant dans la mise au point de ces dispositifs « anti-frotteurs » et il n’est donc pas encore question de contrôle UV aux sorties des transports publics. Néanmoins, cet accessoire peut être vu comme un objet de dissuasion qui peut être mis en évidence, sur un sac par exemple, grâce à un mousqueton pour calmer les ardeurs des pervers.
Commercialisé en test à 500 exemplaires au prix de 2700 yens (environ 23 euros), tous les tampons ont été vendus en moins de 30 minutes. Hélas, cette superbe initiative ne devrait pas dissuader tous les frotteurs mais c’est un petit pas supplémentaire pour lutter contre ce terrible phénomène au Japon. Vous trouverez plus d’informations sur le site du constructeur Shachihata (si bien sûr le japonais n’a aucun secret pour vous).
