À Toulouse, depuis quelques jours, les riverains du quartier de Busca, en plein centre-ville, ont aperçu de plus en plus de tags au sol. Encore un acte de vandalisme ? Pas vraiment. Inscrits à la craie, ces petits graffitis renseignaient en réalité les noms des plantes qui poussent dans la rue, le plus souvent sur le trottoir.
L’histoire insolite s’est propagée rapidement sur les réseaux sociaux et évidemment beaucoup ont cherché à savoir qui était derrière cette initiative. Et après quelques jours de teasing, c’est le Muséum de Toulouse qui a avoué être derrière cet acte « aussi ludique que rigoureusement scientifique » comme il le mentionne sur son blog.
Plus précisément, il s’agit du botaniste du Muséum, Boris Presseq, accompagné de son ami Pierre-Olivier Cochard, botaniste chez Nature en Occitanie. Les deux hommes se sont inspirés du projet de Frédérique Soulard baptisé « Belles de Bitume » et dont vous retrouverez plus de détails sur son site internet.
On trouve la démarche vraiment géniale, car pédagogique et évidemment créative par le support qu’elle utilise. Car ces plantes que les néophytes appellent « mauvaises herbes » portent des jolis noms parfois très poétiques et peuvent même être comestibles ou médicinales. Selon le Muséum, c’est l’arrêt de l’emploi des produits phytosanitaires dans les communes de France et en particulier à Toulouse qui a permis la recrudescence de plantes sauvages en pleine ville. Et leur projet en a recensé plus de 83 dans le seul quartier de Busca !