Pour la première fois de son histoire, Sidaction change de nom. L’association emblématique de la lutte contre le VIH a choisi de se rebaptiser “Sidération”, une manière forte et symbolique de réagir à la baisse annoncée de l’Aide publique au développement (APD) dans le budget 2026. Une décision inédite, portée par un sentiment partagé dans tout le secteur humanitaire : la sidération.
Alors que cette réduction budgétaire menace directement des millions de personnes privées de prévention, de dépistage et de soins, Sidaction tire la sonnette d’alarme. “Face au recul de la solidarité et à la gravité de la situation, nous étions prêts à aller jusque-là : modifier notre logo pour la première fois de notre histoire”, déclare Florence Thune, directrice générale de l’association. “C’est un geste fort, à la hauteur de l’urgence.”

Une campagne choc signée joga
Imaginée par l’agence joga, cette campagne d’utilité publique détourne le nom de Sidaction pour exprimer la stupeur du monde associatif face à l’indifférence politique. Le mot “Sidération” s’impose dans l’espace public à travers une campagne d’affichage sur le réseau MédiaTransports, mais aussi en presse nationale dans Le Monde et Le Parisien, ainsi que sur les réseaux sociaux.

Un cri d’alerte humaniste
Créée en 1995, Sidaction est la seule association française qui finance à la fois la recherche scientifique et les associations de terrain luttant contre le VIH, en France comme à l’international. Elle agit chaque jour pour que l’accès à la santé ne dépende pas du lieu de naissance ni des moyens financiers.

L’association soutient la recherche médicale, accompagne les personnes vivant avec le VIH, finance la prévention et sensibilise à la solidarité internationale. À travers cette campagne, elle rappelle une évidence : réduire les financements, c’est condamner des vies.
En transformant son nom en Sidération, l’association espère provoquer un électrochoc politique et citoyen. Plus qu’une campagne, c’est un cri d’alarme.


