Et si la prochaine fois que vous tourniez les pages d’un magazine, elles partaient en fumée ? C’est l’idée radicale (et visuellement marquante) imaginée par le magazine Unquiet, en partenariat avec l’ONG Onçafari, pour alerter sur un drame écologique qui ne fait plus les gros titres mais continue de ravager une des plus grandes zones humides du monde : le Pantanal.
Situé entre le Brésil, la Bolivie et le Paraguay, le Pantanal abrite une biodiversité exceptionnelle, dont le mythique jaguar. Mais en 2024, ce sanctuaire naturel a été dévasté par des incendies d’une ampleur dramatique : 2,6 millions d’hectares partis en fumée, selon l’Université Fédérale de Rio de Janeiro. Une catastrophe en grande partie causée par l’homme, et dont les impacts sur la faune et la flore sont irréversibles.

Pour transformer cette crise écologique en cri d’alerte tangible, la campagne « Fire Prints », imaginée par l’agence brésilienne Tech&Soul, a poussé le concept très loin : brûler les pages d’un magazine, une à une. Toutes… sauf une.
Des pages brûlées pour alerter sur une réalité bien réelle
Dans cette version brûlée du magazine Unquiet, chaque page calcinée devient le reflet de la douleur des animaux pris au piège des flammes. Seule la publicité d’Onçafari, l’ONG dédiée à la protection des jaguars, reste intacte. Un symbole fort, accompagné d’un appel à l’action clair : chacun peut contribuer à la préservation du Pantanal.
Les exemplaires brûlés ont été envoyés à des journalistes, influenceurs et créateurs de contenu pour amplifier le message. Objectif : créer un électrochoc émotionnel, et transformer l’indifférence en engagement.
Derrière cette opération percutante, une volonté affirmée de reconnecter l’opinion publique à la réalité de terrain. Comme l’explique Corinna Sagesser, éditrice du magazine Unquiet : “Les gens voient les infos à la télé, dans les journaux ou sur les réseaux… mais ils se sentent loin de tout ça. Nous, on veut les rapprocher du problème.”

Et pour renforcer encore la portée du message, la campagne s’accompagne d’une vidéo de deux minutes aussi poignante qu’esthétique, à retrouver sur recuperapantanal.com.br ou le site de l’ONG Onçafari.
Une idée brillante qui transforme un support éditorial en œuvre engagée, et un geste symbolique (brûler du papier) en un acte de communication saisissant. Preuve que même face à une catastrophe, la créativité peut rallumer les consciences.
L’occasion de vous (re)partager le détournement de Greenpeace de la récente tendance “Ghibli” pour mettre en lumière la crise environnementale.










