L’idée créative en un clin d’œil

  • Le photographe malaisien Heart Patrick a imaginé un projet fou : composer un alphabet complet en photographiant depuis le ciel des toits, routes et bâtiments de Kuala Lumpur dont les formes dessinent naturellement les 26 lettres.
  • Né d’une simple curiosité sur Google Maps, le projet s’est transformé en véritable chasse au trésor urbaine, mêlant repérage minutieux, frustration, trouvailles inattendues et prises de vue aériennes exigeant précision et patience.
  • En révélant cet alphabet caché, le photographe montre comment l’architecture devient langage : une ode à l’observation et à la créativité, où la ville se dévoile comme un immense terrain de jeu typographique.

Certains projets personnels commencent par une intuition légère… avant de se transformer en véritables quêtes obsessionnelles. C’est exactement ce qui est arrivé au photographe malaisien Heart Patrick, parti à la recherche d’un alphabet complet dissimulé dans la géométrie urbaine de Kuala Lumpur. Son idée : trouver, depuis le ciel, 26 lettres parfaitement formées par des bâtiments, des toits, des routes ou des chantiers.

Ce défi, qui ressemble d’abord à un jeu, devient rapidement une exploration méthodique de la ville. Entre les heures passées sur Google Maps et les vols nécessaires pour immortaliser chaque lettre dans la réalité, le projet s’étale sur plusieurs semaines, oscillant entre frustration, émerveillement et satisfaction pure de la découverte.

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Une chasse au trésor née d’un détail sur Google Maps

Au départ, il y a cette curiosité : et si la ville formait déjà, sans qu’on le voie, son propre alphabet ? Le photographe se lance alors dans un long repérage numérique, quartier par quartier, toit par toit, traquant la moindre courbe susceptible de devenir une lettre. Certaines apparaissent presque immédiatement, comme des signes laissés à dessein par l’urbanisme. D’autres, en revanche, demandent des heures de zooms, de rotations et de dérives cartographiques.

Ce travail de repérage devient une véritable chasse au trésor moderne. Les intersections se muent en T majuscules, les cours intérieures en O, les chantiers en K improvisés. Et parfois, rien ne fonctionne. Les jours passent, la frustration grimpe, et le projet est mis en pause… avant de repartir de plus belle.

Quand les lettres se révèlent depuis le ciel

Une fois les formes repérées sur Google Maps, le plus difficile reste à faire : capturer ces lettres dans leur environnement réel. Chaque prise de vue aérienne demande patience et précision. L’angle doit être parfait, la lumière doit révéler le contour exact, la lettre doit apparaître aussi clairement que sur la vue satellite, voire mieux. Certaines zones exigent plusieurs visites, d’autres s’avèrent presque impossibles à angle égal.

Mais chaque réussite ramène une excitation unique : celle de voir surgir une lettre, non plus comme une coïncidence numérique, mais comme un élément tangible de la ville. Peu à peu, l’alphabet se compose, lettre après lettre, jusqu’à former un collage final où Kuala Lumpur devient un immense jeu typographique à ciel ouvert.

La ville comme terrain de jeu visuel

Le projet de Heart Patrick rappelle que les villes regorgent de motifs et de structures que l’œil ne perçoit que depuis un certain point de vue. Ici, l’architecture devient langage, les rues deviennent traits, les immeubles deviennent glyphes. Le photographe transforme Kuala Lumpur en une bibliothèque secrète où chaque lettre attend d’être trouvée.

Son alphabet aérien n’est pas seulement une prouesse technique : c’est une déclaration d’amour à l’observation, au hasard et à la créativité patiente. Une façon de montrer que le spectaculaire se cache souvent dans l’ordinaire, à condition de changer de perspective. Nous vous invitons également à découvrir l’ensemble de son travail sur son compte Instagram.

Le travail de Heart Patrick nous rappelle celui de Steve Birnbaum, ce photographe qui s’était amusé à retrouver les lieux d’origine où les covers d’albums avaient été photographiées.