Pendant sept mois, Thomas Blanchard a observé la matière se transformer lentement, patiemment. L’artiste visuel à l’origine du projet “Cristallisations” a mené une exploration aussi rigoureuse que poétique : capturer la croissance du phosphate de potassium en macrophotographie, minute après minute, pour révéler un monde organique que l’œil nu ne peut percevoir.
Un travail minutieux, composé de plus de 150 000 clichés en time-lapse, qui sublime la science par l’art.

La lente chorégraphie du vivant figée en images
À l’aide d’un Canon 5DSR et d’un Canon R5, l’artiste a immortalisé la formation progressive des cristaux à très haute résolution. Chaque prise de vue, réalisée toutes les minutes pendant plusieurs mois, révèle des motifs complexes, presque fractals, à mi-chemin entre géométrie naturelle et abstraction visuelle.
Les cristaux ont été cultivés sur divers supports, dont des boîtes de Pétri, dans un processus mêlant expérimentation scientifique et recherche esthétique. Le résultat : un ballet visuel hypnotique, où la matière semble danser à travers le temps.
Une immersion sensorielle entre image et son
Mais l’expérience ne s’arrête pas à l’image. Pour accompagner la dynamique visuelle des cristaux en formation, l’artiste a aussi conçu un sound design immersif, pensé comme une extension sensorielle des mouvements. Chaque vibration, chaque micro-sonorité souligne le rythme lent de la cristallisation, renforçant l’aspect presque méditatif du projet.
Quand la science devient contemplation
“Cristallisations” se situe à la croisée des disciplines : physique, photographie, installation sonore… Le projet dépasse les codes traditionnels du documentaire scientifique pour proposer une œuvre contemplative et fascinante. Pour découvrir plus en profondeur ce projet ainsi que d’autres de l’artiste, rendez-vous sur son site internet.
Et dans un esprit de minutie artistique, (re)découvrez les illustrations étourdissantes de précision de l’artiste Benjamin Sack, réalisées à la main et au stylo noir.











