Si l’art numérique s’est depuis longtemps fait une place dans le monde artistique, il semblerait que certaines pratiques soient aujourd’hui remises en cause. En effet le 29 août dernier, un jeune américain a annoncé avoir remporté le premier prix du concours d’art Colorado State Fair aux États-Unis grâce à une œuvre entièrement réalisée à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle, créant discorde et injustice parmi les participants.

Concourant dans la catégorie « Peinture numérique et retouche photographique », le créateur Jason Allen a annoncé sa victoire sur le réseau Discord et en a profité pour partager son processus de création. Parmi les 3 œuvres qu’il a proposées, c’est celle baptisée « Théâtre d’opéra spatial » qui s’est largement distinguée.

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On y découvre une scène d’opéra futuriste où des personnes en pleine représentation font face à une grande ouverture de forme ovale. Bien qu’elle ait des airs de peinture historique, il a admis avoir utilisé l’outil Midjourney qui permet de générer des images à partir de suggestions écrites.

Crédits : Jason Allen

Tout d’abord, il a imaginé ce qu’il avait envie de représenter avant que le logiciel ne lui propose plus d’une centaine d’images issues de sa base de données sans que Jason n’intervienne. Une fois l’image sélectionnée, il est venu la retoucher à l’aide de Photoshop, il l’a agrandie avec le logiciel Gigapixel AI, l’a imprimée sur un tableau et envoyée au jury du concours.

Derrière cette démarche plutôt audacieuse, il a voulu démontrer ce qu’il était possible de faire avec cette technologie, tout en la comparant à d’autres outils de créations numériques comme la suite de logiciels Adobe. Mais le fait d’avoir utilisé Midjourney et de vanter ses mérites lui aura valu de nombreuses critiques peu élogieuses.

Beaucoup d’artistes et autres participants ont jugé sa victoire injuste à cause du fait qu’il ne s’agisse pas réellement d’une création personnelle mais de celle d’un logiciel qui n’a nécessité qu’une intervention humaine très minime. De plus, ils soutiennent qu’à terme ce genre de pratiques pourrait nuire au métier d’artiste, et à la communauté artistique au sens large, qualifiant même ce geste de « mort de l’art ».

Et pour aller plus loin dans le même sujet, nous vous avons récemment parlé sur Creapills de l’outil DALL-E qui imagine ce qu’il y a au-delà des tableaux célèbres grâce à l’intelligence artificielle.

Crédits : Jason Allen