Du compagnon de naufrage au symbole écologique, Wilson, le célèbre ballon du film “Seul au monde”, revient dans une campagne poignante pour éveiller les consciences sur un fléau bien réel : la pollution plastique des océans.
Et si le ballon Wilson, perdu en mer dans le film culte avec Tom Hanks, n’avait jamais été retrouvé ? C’est sur cette idée simple mais puissante que repose “L’Odyssée de Wilson”, une campagne imaginée par l’Institut Onda Azul, en collaboration avec Vivo et l’UNESCO.

Une odyssée de 450 ans dans les courants marins
À travers cette narration fictive nourrie de données scientifiques réelles, on suit le destin d’un objet emblématique devenu le porte-parole d’un drame invisible : la lente dérive des déchets plastiques dans les océans.
Son voyage s’étale sur 450 ans, période durant laquelle il traverse les océans, subit les courants, les tempêtes, les bouleversements climatiques… avant de se dégrader en microplastiques. Une manière subtile de montrer à quel point les déchets que nous produisons aujourd’hui continueront d’impacter les écosystèmes bien au-delà de notre propre existence.
Un récit de science… profondément humain
Basée sur les dernières données du rapport “State of the Ocean 2024” de l’UNESCO, la campagne illustre la montée des eaux, l’acidification des océans, la fonte des glaces et la baisse d’oxygène qui menace la biodiversité marine.

Mais au lieu de chiffres et de graphiques, ce sont les images et l’émotion qui priment. Le projet prend vie à travers un court-métrage bouleversant, une plateforme interactive, des installations physiques dans plusieurs villes côtières, et même des diffusions pendant des événements sportifs majeurs.
« La science ne suffit pas toujours à faire bouger les lignes. Ce sont les histoires qui provoquent l’action », souligne Raphael Vandystadt, vice-président développement durable chez Africa Creative, l’agence à l’origine de cette campagne.
Wilson, héros malgré lui
Avec “L’Odyssée de Wilson”, le storytelling atteint un niveau rare d’engagement émotionnel à découvrir sur le site 450yearsatsea.com. En faisant incarner l’urgence climatique par un objet aussi familier qu’un ballon de volley, la campagne parvient à rendre visible l’invisible, et surtout à connecter le grand public à la science via l’empathie. Une démarche particulièrement stratégique à l’approche de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan prévue en 2025 à Nice.




