Dans une ère où le numérique est omniprésent, il est parfois difficile de déceler le vrai du faux, ce qui a tendance à créer des complexes d’infériorité ou bien physiques poussant les personnes à se comparer constamment.
Le programme Within Health qui propose des thérapies et traitements virtuels pour les personnes souffrant de troubles de l’alimentation, a justement présenté un projet choc qui met en lumière les retouches photo des célébrités sur les couvertures de magazine.
Dans l’article publié sur son blog, Within Health dévoile davantage de détails sur son initiative. Elle affirme notamment avoir utilisé l’outil d’intelligence artificielle FAL Detector développé par Adobe Research et l’Université de Berkley.
Plus précisément, ce logiciel est capable de détecter les photographies ayant fortement été retravaillées par la très répandue fonctionnalité « Face-Aware Liquify » de Photoshop, qui permet de manipuler à sa guise les traits du visage d’une personne sur une image.
Lorsque l’outil numérique étudie une image, il va émettre des signaux thermiques sur les parties du visage où Photoshop est entré en action. De cette façon, plus la couleur devient rouge, plus l’image a été manipulée. Mais il ne contente pas uniquement de détecter, FAL Detector est aussi capable de reproduire la photographie d’origine pour donner un aperçu avant-après des retouches réalisées.
Pour son étude, Within Health s’est ainsi appuyé sur plusieurs dizaines de couvertures de magazine de mode mettant en avant les actrices Jennifer Aniston et Angelina Jolie ou encore la chanteuse Beyoncé. Et le résultat est sans équivoque : les images ont toutes été retouchées à des degrés plus ou moins forts, altérant totalement la vision que l’on se fait de la beauté. Pour en savoir plus sur l’initiative, vous pouvez vous rendre sur le site withinhealth.com.
Si certaines mesures légales ont été instaurées en France pour mettre en lumière les contenus retouchés, elles ne s’imposent pas forcément dans le reste du monde, créant des inégalités et surtout des complexes. Toutefois, il est bon de rappeler que chaque être humain est unique et que la vie derrière un écran n’est que rarement le reflet de la réalité.